depressed kid

Depuis que ton enfant s’est enlevé la vie

depressed kid

Depuis que ton enfant s’est enlevé la vie, tu te réveilles la mort dans l’âme et la larme à l’œil et tu te couches de la même façon. Tu te mords le cœur des milliers de fois par jour pour que le restant de ton être arrive à te faire moins mal et tu avances avec l’impression constante de reculer ou de faire du sur-place.

Depuis que ton enfant s’est enlevé la vie, il n’y a pas de journée où tu ne te pinces pas en avoir mal au cœur tellement tu aimerais que ce ne soit pas vrai, et ta vie continue dans un acharnement constant à apprendre à vivre sans lui.  Chaque jour, tu as l’impression que ton existence te serre la gorge à deux mains tellement respirer fait mal et tu marches sur les genoux car le poids du monde pèse trop lourd sur ta réalité.

Depuis que ton enfant s’est enlevé la vie, tu dois tout recommencer et poursuivre ta route en te rappelant constamment que tu devras le faire sans lui. Tu vis ce que tout parent sait : on ne devrait jamais survivre à son enfant et tu maudis ces statistiques dont ton enfant fait maintenant partie.

Depuis que ton enfant s’est enlevé la vie, il ne te reste plus que les souvenirs de ce que sa vie a été et ce qu’elle n’est maintenant plus. On te répète constamment que le temps panse les maux, mais chaque jour qui passe, tu constates que la blessure est encore béante, sans cicatrice apparente.

Depuis que ton enfant s’est enlevé la vie, tu souris pour faire taire l’incompréhension autour de ta situation, de ce sourire craqué et chambranlant.

Depuis que ton enfant s’est enlevé la vie, tu as perdu l’essentiel même de ta vie, la moitié de ta raison de vivre et tu continues tranquillement à combattre cette envie de le rejoindre à chaque instant qui passe.

 

Crédit : fizkes/Shutterstock.com

Sarah Giguère

Jeune maman d’une adorable boulette de trois ans et demi, j’adore ma vie de femme, d’amoureuse et de maman qui s’arrache parfois les cheveux de sur la tête à travers la routine garderie-travail –famille recomposée. Aimant autant jongler avec les mots que les tâches quotidiennes, j’arrive à dédramatiser certaines situations que je pense toujours être seule au monde à vivre. En écrivant, je parviens à rire plutôt que de pleurer sur mon sort en extériorisant le trop-plein.

Plus d'articles

Post navigation

3 Comments

  • Ma fille sest enlevé la vie en attendant le train pour son dernier voyage en août 2018…la douleur…cette maudite doukeur qui pogne a la gorge, qui te serrenles tripes chaque fois que tu penses aller un peu mieux… Je ne la connais que trop!!! ?

  • J’ai perdu mon garçon en novembre 2019. Tout ce que tu écris, je le ressens. Tu l’écris tellement bien. La cicatrice est tellement grande qu’elle sera toujours apparente. Avant la perte de mon garçon, je n’avais jamais eu ce mal de gorge serrée. Merci pour ton partage. Je suis de tout coeur avec toi.
    Brigitte, Maman de Zackaël – 5 ans pour toujours <3

  • Ma fille c’est suicidée en juin 2020 , elle a laisser trois beaux enfants, 3 ans, 14 ans et 16 ans. J’ètais très proche d’elle. Je pleure encode souvent elle me manque tellement.
    Mon entourage essais de m’encourager mais à l’intèrieur de moi je suis vraiment brisé. Je n’ai pas recommencer à travailler……est-ce normal que je ne suis pas prête a affronter le monde………moi aussi j’ai ce mal de george serrée.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *