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À toi qui étouffais bien avant que le virus cogne à notre porte

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À toi qui étouffais bien avant que le virus cogne à notre porte.

À toi qui souffre d’anxiété, de dépression ou de tout autre trouble de santé mentale.

À toi dont la tête oscillait déjà entre le confinement et la peur du dehors bien avant la crise.

À toi qui devais déjà prendre ton courage à deux mains pour aller faire l’épicerie. Avant, bien avant que le reste du monde comprenne le sens du mot anxiété.

J’aimerais ce soir te dire que je suis inquiète pour toi.

Je sais bien que lorsque tu prétends que tout va bien, la réalité est tout autre.

Je sais trop bien que lorsque tu ne réponds pas à mes coups de fil, c’est que ton mal intérieur te paralyse et que tu es sur la corde raide.

Tu étais en confinement dans ta tête bien avant toute cette catastrophe, mais actuellement l’anxiété t’aspire dans sa spirale à la vitesse grand V.

Tu ne vois pas la fin de ta souffrance, tu ne te permets plus de sortir sur ton balcon. Ton cerveau, encabané, te le refuse catégoriquement. Tu en veux à ceux qui sourient. Tu en veux aux oiseaux qui chantent le printemps et qui te réveillent chaque matin souhaitant qu’ils te laissent dormir à tout jamais. Tu en veux au soleil de briller et tu aimerais qu’il s’éteigne, que ça finisse.

Je vois ce mal sournois qui te berce dans ta solitude et qui prend toute la place plus que jamais alors que la crise sévit mais ce soir, j’aimerais te dire que je tiens à toi.

J’aimerais te dire qu’il ne manque pas de coeurs pour t’aimer ni de gens pour t’aider et que tu peux mettre fin au confinement psychologique que ta maladie t’impose vicieusement faute de pouvoir mettre fin à ton confinement physique.

J’aimerais te dire que derrière la pluie de tes larmes et la tempête de ton anxiété, ton soleil brille toujours au fond de toi, tout près.

Si je le pouvais, je te serrerais dans mes bras et te chuchoterais à l’oreille que contrairement à ce que tu crois, je ne te prends pas en pitié, je tiens à toi.

Dans ton tourment, ne l’oublie pas, je tiens à toi.

Crédit : Andrew Lever/Shutterstock.com

La p'tite mère

Nouvellement maman solo d’un troupeau de quatre petits singes, je jongle entre le travail, les repas et les activités de tous dans le plus grand chaos. Mon nouveau mode de survie? Lâcher prise! Ici, un vendredi soir, le toupet au vent, on n’hésite pas à réécrire le guide alimentaire version simplifié. On choisi aussi nos batailles : au diable si la mini donne mal aux yeux avec sa robe soleil de Olaf, ses bas collants en laine et son tutu trouvé dans la boite de déguisements, elle est habillée et c’est ce qui compte, non?

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3 Comments

  • Merci. De la part d’une maman de 4 confinée à la maison qui deteste aller en public car elle fait des crises d’anxiete, qui est rendue au point ou elle ne veut plus sortir dehors pour voir le soleil même si elle se sent mieux après l’avoir fait. Merci de me faire sentir comprise par toi. Xx

  • Merci a la vie de m’avoir donné 7 enfants et surtout de m’avoir permis d’en voir grandir 5, qui sont tous adultes maintenant mais qui habitent tous loin excepté un , merci a ma fille maman de 3 enfants qui vient de me partager ce texte. Cette période de confinement est difficile mais avec le support de mes enfants et petits enfants, je prends cela une jour à fois et quelques fois c’est une heure a la fois. Votre texte dit tout et est très réconfortant
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