depressed woman sit on floor

Quand tu as cessé d’y arriver

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Tu te voyais aller depuis un bout. Tu te voyais bien rouler à fond, toujours plus vite, mais avec de moins en moins d’entrain, de bonne humeur et d’énergie.

Souvent, le matin, tu te levais en te demandant comment tu allais passer à travers la journée, à travers la semaine.

Tu te rendais bien compte que ta vie tournait moins rond que d’habitude, que tu étais essoufflée et que ton corps commençait à faire défaut physiquement et mentalement, mais rien de grave, que tu te répétais; tu poursuivais ton chemin, un peu moins bien et un peu moins vite en puisant dans tes dernières ressources et en te disant que ça allait se replacer.

Puis, tu as cessé d’y arriver.

À bout du rythme de fou de ta vie. À bout de manquer de patience avec tes enfants et ton chum. À bout de tout parce que le gros sac de roches que tu portais sur ton dos tous les jours était devenu trop lourd.

En apparence, personne n’aurait pu croire que tu allais mal mais à l’intérieur, la tempête prenait une ampleur qui te faisait peur; ta tête épuisait ton corps et vice-versa.

Au pied du mur, au point de non-retour, tu as décidé d’aller voir ton médecin et le diagnostic est rapidement tombé : épuisement général.

Puis, de retour chez toi dans la pénombre du salon, tu as compris.

Tu as compris que tu devais t’arrêter pour prendre soin de ton corps.

Tu as compris que tu avais besoin d’un moment d’arrêt, d’un moment de repos pour toi. Pour ta santé mentale, pour ta santé physique, pour ta personne toute entière.

Tu as compris que tu avais atteint tes limites, tes capacités.

Tu as compris que demander de l’aide n’était pas un signe de faiblesse, mais un signe de courage.

Tu as compris qu’il était temps de t’arrêter pour mieux redémarrer.

La tonne de briques que tu portais sur tes épaules s’est volatilisée, ta respiration est devenue plus tranquille, tu as repris ton souffle et tu as réalisé que tu n’avais pas respirer librement depuis très longtemps.

Sache que s’écouter est la plus belle preuve d’amour envers soi-même qu’on peut s’offrir; bravo d’avoir su le faire, d’avoir décidé de te faire passer en premier et d’avoir réalisé qu’il était temps de prendre soin de la personne la plus importante dans ta vie : toi.

Le meilleur est là, juste devant toi. Saisis-le.

Crédit : Mita Stock Images/Shutterstock.com

Josiane Francoeur

Maman d'une belle grande fille de sept ans et d'un petit garçon de huit semaines, quand pourtant je m'étais jurée de n'avoir jamais d'enfant, et par la suite qu'un seul suffirait (non mais l'accouchement ça fait tu mal juste un peu?), la maternité m'aura permis d'apprendre que la perfection que je m'imposais n'était donc pas de ce monde. Je me considère comme une maman unique en son genre ! Tantôt spontanée , tantôt organisée, tantôt grognonne, tantôt drôle (c'est certain que mon chum vous dirait peut-être le contraire, mais bon !), je suis d'une franchise qui parfois dérange, mais surtout attachante, vous allez voir.

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3 Comments

  • Il y a déjà 4 ans je suis arrivé au bout, au bout de mes limites…c’est difficile de mettre des mots sur ce qu’on ressent à ce moment là…pour la première fois je lis et je comprends pourquoi ça m’es arriver
    Merci pour ce texte ?

  • très beau texte Josiane! c’est tellement important de s’écouter <3 et de se passer en premier! =)

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