Avant ta venue au monde, la mort ne m’effrayait pas mais maintenant, elle me fait peur

Avant toi, avant ta venue au monde, la mort ne m’effrayait pas mais maintenant, elle me fait peur. Tu vois, c’est que lorsque je parle de ma fin dans ce monde maintenant, c’est à toi que je pense.
Quand mon heure sera venue, j’ai peur que tu sois inconsolable. Que tu souffres de mon absence pendant longtemps.

Si je devais mourir bientôt, d’une maladie ou par accident, j’aimerais que tu saches que la vie sera belle malgré tout. Que ton ciel sera toujours bleu. Que de magnifiques journée t’attendront encore. Et que ce n’est pas parce que tu ne pourras plus me voir ni m’entendre que je ne ferai plus partie de ta vie. Tu as grandi en moi. Je t’ai consacré mon temps et mon amour quitte à m’oublier parfois. Alors n’oublie pas qu’il y aura à jamais un peu de moi en toi.

Si je devais partir avant que tu ne sois assez grand pour avoir des souvenir de moi, les gens qui t’aiment seront là pour te parler de moi. Tu posséderas aussi bien des photos. J’essaie de laisser ma trace le plus possible partout où je peux car je ne sais pas de quoi demain sera fait. Alors j’essaie d’en faire toujours un maximum. Ce sont des souvenirs si précieux, des moments que l’on a partagés ensemble.

Parce que la mort me fait peur depuis ta naissance, je veux profiter à fond de notre vie, de nous, au maximum. Je veux te serrer dans mes bras. Jouer à en perdre mon imagination. Passer du temps avec toi. Lire des livres quitte à lire dix fois le même. Cela m’importe peu tant que tu es à mes côtés.

Quoi qu’il m’arrive, je veux que tu saches que tu as la plus grande des places dans mon cœur et mon esprit et que tu illumines chaque jour de ma vie. Tu es et seras à jamais ma raison de vivre.

Et quand viendra ce jour tant redouté et que mes yeux se fermeront pour l’éternité, tu seras ma dernière pensée.

Je t’aimerai toujours.

Maman