mother hug and kis baby

Mes enfants, j’ai peur du jour où je ne serai plus là

mother hug and kis baby

Plus jeune, je n’ai jamais vraiment eu peur de mourir. Mais ça, c’était avant. Avant de devenir votre mère. Avant de m’occuper de vous, mes petits êtres dépendant de moi. Avant de vouloir être présente pour vous, mes amours, le plus longtemps possible.

Quand vous criez « Maman! » à n’importe quel moment pour que je vous console, que je vous donne un bisou sur un bobo, que je regarde votre construction de blocs, que je replace vos couvertures la nuit ou juste pour le plaisir de répéter « maman » sans aucune raison, j’ai peur du jour où je ne serai plus là. Je veux accourir à chacun de vos appels et non que vous restiez sans réponse.

Quand vous me serrez dans vos bras, vous me dites que vous m’aimez, que vous vous êtes ennuyés après la journée à la garderie ou à l’école et que vous vous attardez à humer mon odeur, j’ai peur du jour où je ne serai plus là. Je veux répondre avec amour à chacun de vos «je t’aime», à la joie de me revoir et non que vous cherchiez en vain mes bras en tentant de vous souvenir de mon parfum.

Quand vous avez un problème, que vous n’arrivez pas à gérer vos émotions, que vous avez besoin de maman pour accomplir de petites ou grandes tâches, j’ai peur du jour où je ne serai plus là. Je veux être présente pour vous aider, vous appuyer, vous accompagner et non que vous tentiez de tout faire seuls.

Quand vous vivez des réussites, que vous participez à des compétitions sportives, que vous jouez dans des spectacles de musique, j’ai peur du jour où je ne serai plus là. Je veux applaudir chacun de vos exploits, crier haut et fort ma fierté et non que vous cherchiez ma présence dans l’assistance.

Quand vous faites des bêtises, que vous refusez de ranger vos jouets, que vous ne voulez pas vous habiller ou vous laver et que vous vous mettez en colère contre moi, j’ai peur du jour où je ne serai plus là. Je veux pouvoir vous encadrer, vous éduquer, vous comprendre avec mon amour inconditionnel et non que vous croyiez que vos agissement m’auraient fait de la peine.

Quand je songe à votre avenir, vos premiers amours, votre diplôme, votre départ de la maison, le début de votre vie d’adulte, j’ai peur du jour où je ne serai plus là. Je veux être à vos côtés à chacune des étapes de votre vie pour vous écouter, vous admirer, vous aimer, vous encourager et non pas que vous soyez triste en pensant à mon absence.

Quand je pense au jour où je ne serai plus là, je prends conscience de la chance d’être auprès de vous et de vivre tous les petits et grands moments de la vie quotidienne. Peu importe si la journée a été merveilleuse ou très pénible, chaque instant à vos côtés mérite d’être vécu pleinement comme si c’était le dernier.

Crédit : Natalia Lebedinskaia/Shutterstock.com

Miranda Dessureault

Maman de deux jeunes garçons, j’apprends les rudiments de la masculinité du mieux que je peux. Les bruits de camions, le démontage de tout ce qui peut se démonter, les blagues de pets et les idées casse-cou font partie de mon quotidien. Je me surprends moi-même à connaître les noms des nombreuses machines existantes. Selon moi, la patience est une vertu qu’on n’acquiert jamais totalement! Le lâcher-prise est souvent plus facile à dire qu’à faire, mais vivement les salles de jeux où l’on peut fermer la porte le soir pour ne pas y voir le fouillis.

Plus d'articles

Post navigation

Laisser un commentaire

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *