mother hold kid in living room

Je suis une maman en confinement et j’ai de la peine

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Je suis une maman en confinement et j’ai de la peine.

J’ai de la peine quand je pense à mes enfants qui ne peuvent plus voir leurs amis à l’âge où rien ne leur ferait plus plaisir que de faire une partie de Puissance 4, de jouer aux Barbies en s’inventant des histoires de princes et de princesses et de partager un bol de vieux bonbons d’Halloween en écoutant un film qu’ils ont vu des centaines de fois.

J’ai de la peine quand je regarde le parc vide enguirlandé de banderoles en interdisant l’accès alors que le soleil brille de mille feux et que les petits devraient y accourir pour profiter des premières belles journées du printemps. Poussant des cris de joie. Et riant de ce rire cristallin que je voudrais pouvoir enfermer dans un bocal et écouter chaque fois que la peur de demain me broie le coeur.

J’ai de la peine pour mon grand-père, ma grand-mère et toutes les personnes âgées, effrayées et coupées du monder entier, de ceux qu’ils aiment et de tous ces moments en famille qui leur sont volés et qui ne reviendront jamais alors que le temps leur manquait déjà.

J’ai de la peine pour mes parents qui envoient la main à mes enfants de l’autre côté de la vitre du salon avec l’envie folle de les serrer contre eux et d’assister à toutes les petites et les grandes étapes de leur vie sans même pouvoir caresser leurs cheveux.

J’ai de la peine quand je pense à tous les plans de vacances que j’ai dû annuler. À ce voyage en avion que les enfants ne feront pas. À ce chalet qui restera vide alors que nous devions y passer une semaine. À tous ces lacs, ces parcs aquatiques et ces festivals qui n’accueilleront rien d’autre que le silence et l’absence pendant que les enfants courront sur la pelouse de la cour de la maison, s’arrêtant net toutes les fois qu’ils verront quelqu’un passer dans la rue.

J’ai de la peine quand je pense à toutes les activités et les cours auxquels mes enfants ne peuvent plus participer. Aux parties de soccer annulées. Au cours de dessin parent-enfant pendant lequel nous vivions toujours des moments magiques. Au spectacle de ballet qui n’aura pas lieu.

J’ai de la peine quand je pense à toutes ces heures de classe perdues pendant lesquelles mes enfants auraient pu apprendre avec leur enseignante toujours souriante et incroyablement dévouée qui leur manque autant qu’ils lui manquent aussi et à qui ils pensent parfois avec les yeux brillants de larmes.

J’ai de la peine quand je pense à tous ces anniversaires pendant lesquels les enfants souffleront les bougies sur leur gâteau seuls, loin des amis avec qui ils auraient dû partager ce moment, loin de mes enfants qui auraient eu tant de plaisir à s’y rendre.

J’ai de la peine pour tous ceux qui ont perdu un être cher sans même pouvoir lui tenir la main quand il a poussé son dernier souffle et qui ne pourront lui rendre hommage que lorsque la crise sera derrière nous dans des semaines ou peut-être bien des mois. Ces mêmes personnes qui souffrent et qui vivent leur deuil seuls, faute de pouvoir trouver le réconfort dans les bras de leurs proches dont ils sont aussi privés.

J’ai de la peine pour toutes les mamans qui viennent d’accoucher et ne peuvent pas recevoir l’aide de leurs proches, celles qui vont bientôt le faire et qui craignent de devoir accoucher seules, ceux qui vivent dans la précarité parce qu’ils ont perdu leur travail et ne savent pas quand ils vont le retrouver et celles dont la vie est menacée par un homme violent dont elles sont présentement prisonnières à la maison.

Je suis une maman en confinement et j’ai de la peine. Mais chaque fois que je sens les larmes piquer mes yeux ou qu’elles inondent mes joues une fois les petits couchés, je me rappelle que derrière la porte de chaque maison se trouve quelqu’un qui livre le même combat que moi, que je ne suis pas seule et que bientôt, nous nous retrouverons.

Crédit : Natalia Lebedinskaia/Shutterstock.com

Maude Michaud

Fondatrice de la plateforme La Parfaite Maman Cinglante et auteure, j’adore informer, divertir et partager mes réflexions sur la parentalité mais aussi une multitude de sujets qui touchent les femmes de près et de loin.

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1 Comment

  • Merci, pour tous ces mots ?

    Tout est dit, chaque mot à son pesant d or,
    Chacun vit son confinement selon son vécu ?

    Quand je vois toutes ces fenêtres, décorer d arc en ciel ?,
    Wow, les enfants ont garder leur cœur ? d enfant, un message qu’il nous livre,
    Que le temps ⏳de la peur n a pas encore été balayer sur leur passage?
    Ils sont fort ? nos enfants.
    Moi, pour les épauler, j ai installer une extension de lumière de Noël ?
    J allume le soir, pour recrée la magie, ne pas nous laisser convaincre,
    Que nous sommes séparés!!!?‍?‍?‍?
    J ai vu sur une fenêtre. Un arc en ciel ?. C était écrit cavamal en ….
    Ça m a emmené à une grande réflexion, qui nous interdit de dire que ça va mal!!
    C est comme dire à un petit garçon, aie un gars ça pleure pas, ce gars devient un adolescent, un homme, un conjoint

    Et puis cavamal quand la violence conjugale arrive, un homme sans émotion,
    Dont on ne peut voir venir, il nous prends par surprise, tout les non dits refoulé
    Plusieurs années j ai été confiné en arrière de cette fenêtre de cette grande maison ?️
    Le confinement ? ?? je l ai connu de ma naissance jusqu’à …..
    Voir de l autre côté de la fenêtre, sans jamais s’y retrouver ?

    Puis un jour innatendu, j ai trouver la force et le courage de me trouver de l autre côté,
    Sortir de mon confinement spchycologique , pour redevenir cet enfant dont on lui avait tout simplement fait croire, que j étais séparé de tout et de tous!!!
    Ce sont mes enfants qui m ont aider à garder cette lueur d espoir, et de m accroché
    Aujourd’hui mes enfants sont tous les deux au front de cette pendemie, je leur envoie de la gratitude ?, on se parle tous les jours!!!
    Il y a un demain qui nous attend!!!
    Je sens en moi mon élan de reprendre mes conférences
    OSER ÊTRE : être soi même ?
    Il n a pas de distance qui sépare nos cœurs ?‍❤️‍?
    Cavabienaller ?

    Nos enfants c est des cadeaux précieux ?ce qui se cache dedans est beaucoup plus grand que le format reel? alors c est le temps du vélo en famille , des dessins pour les grands parents, des petits montage vidéo,
    Et puis aujourd’hui pourquoi pas se permettre de se faire le meilleur gâteau créer avec eux, les bouts de chandelles qui nous reste!!!?

    Cafrappefort mais onestfort ensemble onvayarriver

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