doctor with mask

Je travaille dans les services essentiels et je suis confrontée à la pandémie contre mon gré

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Je travaille dans les services essentiels et je suis confrontée à la pandémie contre mon gré. À devoir rentrer faire mon chiffre. Parce que je n’ai pas le choix de pouvoir rester à la maison, au chaud, avec ma famille. Je n’ai pas le loisir de chercher des activités à faire avec mes enfants, pour les distraire alors qu’ils sont éjectés de leur service de garde habituel. Selon l’information que j’ai reçue, je devrai les envoyer dans une garderie qui m’est inconnue pour les faire garder par une personne inconnue avec d’autres enfants qu’ils ne connaissent pas et dont les parents sont aussi confrontés au Coronavirus chaque jour. Parce que mon conjoint et moi avons fait le choix de travailler dans un service essentiel, nos enfants sont à risque de contracter « la peste de 2020 ».

Lorsque je pars pour le travail, je suis consciente de ce que je m’en vais faire implique. Je sais qu’il se pourrait que j’attrape le virus. Dans mon métier comme dans plusieurs, la clientèle est anxieuse et soumise à la crise alors qu’elle vivait déjà dans ses propres tourments habituels. Malgré les dangers de contamination, je devrai donc faire comme à l’habitude et être aidante, à l’écoute et empathique tout en me dissociant de mes craintes personnelles pour continuer d’être professionnelle.

Je sais aussi que je devrai prendre plusieurs précautions et à la limite, que l’idéal serait de m’isoler de mes enfants au retour à la maison. Mais je me dois aussi d’être présente, aimante et rassurante pour eux. Je suis partagée entre mes obligations : continuer de sortir dans la folie et être une maman. Parce que mes enfants entendent les reportages à la télévision, parce qu’ils écoutent parfois nos discussions et nos réactions, parce qu’ils sont capables de détecter l’atmosphère qui s’alourdit, non seulement dans notre cocon, mais partout à l’extérieur et qu’ils ont besoin de réconfort.

Chaque jour, malgré moi et même si je sais bien que ce que je fais est nécessaire, je me demande pourquoi je me rends dans ce « service essentiel » aux dépens de ma famille. Parce que ce qu’il y aurait de pire pour la maman que je suis, ce serait de contaminer mes amours parce que je dois continuer de travailler dans un milieu à risque.

Ceci étant dit, je sais que la situation n’est facile pour personne pour une multitude de raisons, mais si tu as la chance et l’opportunité de demeurer dans ton foyer avec tes enfants et que ton principal défi consiste à devoir les endurer pendant au moins les deux prochaines semaines, aie une petite pensée pour moi et tous les autres qui ont l’obligation et le devoir d’aller travailler.

Crédit : Maridav/Shutterstock.com

Rox-Ann M.

Maman de deux petites filles, je fais aussi partie d’une famille recomposée, mon chum ayant une fille qui vit chez nous une semaine sur deux. Entre les brassées de lavage et l’éducation de ma progéniture, j’ai perdu la notion « temps pour moi ». J’adore les voyages dans le sud, la lecture et je suis un peu (trop) pantouflarde! Je travaille sur les « chiffres » alors conjuguer ceci, à la vie de famille devient parfois Rock n’ Roll! Écrire me permet d’évacuer sur les situations qui m’inspirent!

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25 Comments

  • Sincèrement, merci aux travailleurs du réseau de la santé. Je crois par contre que le bien commun doit passer avant le bien de sa petite personne. Une détection de cas peut sauver des centaines de personnes et contribuer à sauver l’économie et des emploient.

    • Quand on ne peux rien dire de positif on se tait. C’est plus simple et plus aidant surtout en ce temps de grande incertitude.

      • J adore le commentaire de Julie.
        Alors Rey, trouve le moyen que tu veux pour calmer tes angoisses, cette infirmière à très bien décris la situation, peut-être afin de calmer les siennes…?
        Je n’ai rien lu de négatif. Très réel!!!
        ÇA VA ALLER!!?
        Sophie,
        Paramedic.

  • Je suis tout avec vous et je souhaiterais vous accompagner et prendre le risque de contribuer à votre travail exemplaire vous faites un travail plus important qu’en temps de guerre en terme de risque est ce que vue que J’ai soixante dix ans je suis moins efficace oui à risque mais j’aurais ke goût de prendre le risque avec vous ne serais ce qu’être présent pour donner de l’eau au malade courage

  • Je comprends votre point de vue. Je suis infirmière maintenant invalide. Ce que vous vivez, vous le vivez à chaque jour de votre vie. Le danger est présent en tout temps et pas juste maintenant. Vous l’avez vécu avant! Je comprends pour les enfants, c’est pas évident mais ….. c’est une grand changement qu’on entreprends et pour le reste de nos jours. La vie a changé et ne sera plus jamais pareil…… faut trouver de nouvelles solutions! Je vous dit merci pour votre travail ….. je comprends bien ! Je l’ai vécu 33 ans. Et oui, j’ai vécu des épidémies! Le sida a sans aucun doute été la pire puisque je ne savais pas à quoi j’étais confronté, les gens venaient mourir dans nos bras sans comprendre ce qui leur arrivais. C’était aussi la panique au début! Ce changer et ce laver au retour à la maison demeure la seule protection efficace. J’ai vécu aussi le Guylain barré et autre……. lâchez pas ! Merci! Encore Pour votre travail…… j’attends juste l’appel du gouvernement et je vais me joindre à vous….

  • Un grand merci pour ceux et celles qui assure les services essentiels, les médecins, infirmiers, Travailleuses sociales, intervenantes communautaires, équipe d’entretiens, auxiliaires, premiers répondants, policiers, etc.
    Malgré tout, nous sommes toujours présent!

    • Sans oublier les éducatrices qui vont travailler afin de permettre à ces « besoins essentiels » d’aller eux-mêmes à leur travail. Ce sont elles qui chaque jour acceuille vos enfants, rassure, câline, écoute, sécurise, veille à toutes les sphères de leur développement tout en répondant à leurs besoins, qui joue le rôle de personne significative auprès d’eux CHAQUE JOUR !!!
      Si nous ne serions pas présentes pour eux ainsi que pour vous chers parents ….il.serait difficile de faire votre travail …Ne les oublions pas…?

  • C’est bon de vous lire.

    Je n’ai pas d’enfant (pas pu en avoir) et je vis seule. Je fais télétravail forcé à la maison et je me considère. Chanceuse dans les circonstances puisque mon emploi n’est pas menacé et que je suis en sécurité.

    Sauf que je intensément frustrée de lire et entendre les lamentations des parents qui vivent le «calvaire» d’être à la maison en famille. C’est souffrant, des enfants que t’as voulus, j’imagine? Mais j’imagine surtout que de votre côté ça doit être encore plus contrariant d’entendre leur concert de jérémiades…

  • Bravo,
    Vous nous faites réfléchir. Je suis dans le domaine public, tout comme vous. On nous compare souvent mais c’est en ces temps difficiles que nous prenons conscience de l’importance de votre Ô si précieux travail. Nous sommes de tout coeur avec vous xxx
    Nathalie,
    Enseignante

  • Je m’excuse mais l’ère de la vocation est terminée tu saura. Et elle a droit d’avoir peur de contaminer les siens et de se questionner si elle fait le bon choix en allant travailler. Je crois pas que c’est penser juste à sa petite personne. Nous dans le système de santé, on a pas la chance de rester chez nous et d’éviter d’être en contact avec le virus; alors un peu d’empathie svp.

  • Vous êtes tous les héros de cette guerre ce sera un dur combat nous en sommes tous conscients pendant que nous sommes confinés en quarantaine au chaud en sécurité à la maison vous vous êtes au front laissant vos familles derrières …nous … je parle au pluriel car vous avez toutes l’administration des citoyens de ce pays et la mienne aussi ,je ne peux que vous dire courage et un million de fois merci pour tout les sacrifices que vous faites pour le peuple en espérant que vous serai récompensée tous et toutes pour votre merveilleux et dangereux travail ? full love a vous tous les travailleurs essentiels ??

  • Je salue votre courage et j’admire le courage que ça vous prend pour aller travailler dans ces conditions chaque jour. Nous sommes tellement chanceux de pouvoir compter sur vous tous. MERCI mille fois!!

  • Je suis ds le système de santé et obligation de rentrer travailler. Et ce malgré le fais que j’ai une enfant immunosuppresser. Maladie pulmonaire diabète oxygène en place. Je suis stressée et je ne peux rien faire.

  • Toute la population est redevable à ceux et à celles qui se dévouent pour les services essentiels.Le gouvernement a mis à la disposition des gens en service essentiels des garderies pour eux oui celle ci peut être différente de ceux habituels mais au moins ça dépanne et les enfants socialisent rapidement.C’est une nouvelle expérience pour eux.

  • Je me reconnais à 100% dans votre texte. Mon conjoint et moi travaillons à l’hôpital et notre garderie en milieu familial est fermé pour toute la pandémie… c’est un gros stress qu’on vit présentement à savoir si on envoi nos enfants en CPE (c’est-à-dire avec d’autre enfants de travailleurs de la santé… donc grande possibilité de contamination en plus de se retrouver dans un nouveau milieu) Ou tout simplement qu’un de nous 2 cesse de travailler pour un certain temps…. évidemment sans salaire… et avec tout de même le risque que le conjoint nous contamine!

    sa commence tout juste et nous somme déjà angoissé… et la contamination communautaire n’est pas commencer.

    Sans oublier que certain hôpitaux ne suivre pas bien les précautions… Ca sera pas long qu’il va manquer de personnel et donc surcharge de travaille pour les autres.. ou tout simplement pas assez de gens pour s’occuper des cas. ¨ca sera pas drôle dans vraiment moins longtemps que l’on pense et que dire de nos ENFANTS dans tout ça!!!

    Il faut vraiment que les gens suivent les indications du ministre si on veut pas que ça se termine en décembre! C’est primordial!

    Bref, je jalouse pour l’instant de ne pas pouvoir faire d’arc-en-ciel avec mes enfants…

  • désolé, mais tu n’as pas de famille pour dire des sotises comme ca et tu n’es certainement pas un travailleur essentiel!! Il est vrai qu’une détection de cas peut sauver des centaines de personnes, mais il est aussi vrai qu’un parfait idiot peu contaminer une centaine de personnes en ne suivant pas les directives de la santé. publique… Le risque de perdre un membre de sa famille pour le travail est bien plus grand que ca petite personne! Désolé, mais tu es complètement déconnecté!

  • De là l’importance de désinfecter, laver, laver, désinfecter et relaver avant, pendant et après pour vous protéger et ainsi protéger les vôtres. Que les mains seront craquelées mais c’est pour une bonne cause: VOS ENFANTS ADORÉS. Je suis de tout coeur derrière vous les girls. Je suis en quatorzaine et je la respecte pour le bien de ma famille, ma communauté, et toute la société.

  • Merci Rox-ann pour votre témoignage qui nous aide à comprendre à quel point votre implication est grande et difficile. Espérons que tous suivront davantage toutes les directives de manière assidue pour réduire au maximum la durée de cette crise. J’espère que vous et toute votre famille sortirez de cette guerre indemne et très fière et avec une bonne prime de notre gouvernement et de bonnes vacances familiale. Un énorme MERCI à tous ceux qui travaillent dans un milieu à risque élevé.

  • Oui cest vrai et merci. Mais en même temps c’est votre travail. Cest comme un pompier il a des feux très std. Mais d’autre ou il ne sait pas s’il va rrvenir en vie ou pas. Mais ca reste son travail. Quand il la choisie il savait les risques . Donc oui merci encore.

  • on parle beaucoup et avec raison du personnel du milieu de la santé mais je voudrais aussi souligner le travail des policiers qui doivent faire respecter les interdictions, qui doivent continuer d’assurer la sécurité de tous et qui sont aussi sur le front et en contact avec un bon nombre de liquides humains. allez tout le monde on continue restez chez vous pour nous aider à vous protéger

  • Richard Boivin …Parce que c’est notre travail on ne doit pas se plaindre ??? On mérite tout ça. On n’a pas le droit d’avoir peur de pogner cette cochonnerie à TOUS LES JOURS ???? On ne doit pas se plaindre parce que c’est notre travail pendant qu’il y en a qui en ont rien à foutre et croient que les consignes c’est pour les autres ??? Désolée mais moi ça m’angoisse de risquer ma vie pour du monde ingrat.

  • I am beside you sister. We are at work, front line and tired. Leaving our family behind and worried. We have to stick together ???? because once this is over we still need each other. You have to be front line to understand the stress we face every day…….. chin up et Bravo ma belle. CONTINUE DE ÉTRE LA AVEC NOUS?

  • qui ta obligé a étudier en soin hospitalier ???? toi ??? ta mere ??? le gouvernement ????…..non…cé TOI….. personne est forcer d’aller donner son nom pour travailler a un endroit qu’il veut pas….. on est au quebec, et non dans une province de DICTATURE…. personne ne te force a travailler a un endroit que tu veut pas…si tu aime pas tes condition., tu change de job…. et si tu veut pas changer de job…ASSUME TES PROPRE CHOIX QUE TU AS FAIT TOI MEME…. TU EST LA SEUL RESPONSABLE DU TRAVAIL QUE TU AS CHOISI……… message valide pour toute les job au quebec…assumer vos choix ou changer vos choix au lieu de vous plaindre….. dsl, pour ceux qui chialle et qui ne seront pas assez intelligent pour comprendre ca…. cé pas vrai qu’on vie dans une province de dictature ou cé le gouvernement qui choisi notre emploie…. on choisi ou on donne notre nom…on choisi d’accepter le travail pour lequel on a demander d’avoir….rendu la….assumé…..

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