classroom with kids and teacher

Et si on était doux avec les professeurs de nos enfants cette année ?  

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C’est la rentrée. Déjà. Nos enfants sont fébriles. Fébriles de découvrir leur classe, de revoir leurs amis et de savoir avec quel professeur ils passeront les dix prochains mois. Le retour de la routine, des devoirs, des horaires de fou. Rien de facile pour les parents. Rien de facile pour les enseignants non plus, qui font de leur mieux avec le temps et les ressources qu’ils ont, mais surtout avec leur cœur.

Et si cette année on reconnaissait leur profession, leurs compétences, leur dévouement ? Qu’on arrêtait de chialer contre les collations et les journées pédagogiques. Qu’on se mettait à reconnaître que les professeurs ont besoin de temps pour planifier leur enseignement et la façon dont ils allumeront les étoiles dans les yeux de nos enfants. Et si on voyait ça positivement?

Et si on se questionnait et qu’on arrêtait un peu de prendre pour nos enfants d’emblée?

Qu’on évitait de parler en mal de leur professeur devant eux. Qu’on attendait d’être entre adultes pour vider notre sac et dire ce qu’on pense d’un enseignant et de ses interventions. De ses maudits devoirs et des conséquences qu’il donne ou qu’il ne donne pas.

Et si on arrêtait de parler des enfants des autres quand c’est du nôtre dont il est question?

Qu’on arrêtait de comparer nos enfants avec ceux des autres; il y aura toujours pire que le nôtre, mais quand un enseignant prend la peine de nous téléphoner, c’est parce que c’est avec le nôtre que ça ne va pas.

Et si on prenait la peine de témoigner notre reconnaissance aux adultes qui prennent soin de nos enfants cent quatre-vingt jours par année ?

De leur dire qu’on est content du travail qu’ils font et qu’on leur faire confiance. De leur écrire un petit message une fois de temps en temps, juste pour le plaisir de leur souhaiter une belle journée en leur mentionnant qu’on apprécie leur dévouement. Que notre enfant est bien dans leur classe et qu’on leur souhaite une belle journée.

Et si on les écoutait les enseignants?

Ces gens passionnés par nos petits qui passent trente heures par semaine dans la même pièce qu’eux à leur enseigner, à les éduquer, à leur donner le goût de lire, à vivre des réussites, à vivre en groupe, à être fiers d’eux et des progrès qu’ils font.

Il n’y a pas de professeurs parfaits. Ni d’enfants parfaits. Ni de parents parfaits.

Mais si ensemble on essayait de collaborer pour rendre l’année douce pour tout le monde?

Crédit : k_samurkas/Shutterstock.com

La Collaboratrice dans l'Ombre

La Collaboratrice dans l'Ombre est la couverture utilisée par toutes les collaboratrices de l'équipe qui souhaitent écrire des articles crus et criant d'une vérité sans filtre. Souhaitant exprimer et assumer leurs opinions sans pour autant blesser leur entourage immédiat, elles préfèrent alors utiliser le couvert de l'anonymat.

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12 Comments

  • Bravo aux enseignants (es) pour leur travail et Bravo aux parents qui le reconnaissent…je souhaite une super de belle année à tous les enfants.

  • Quel post !
    Un grand merci de la part d’une maitresse/maman, qui fait de son mieux en tant que maman ET en tant que maitresse, qui ne fait pas tout bien (ni comme maman, ni comme maitresse) et qui a besoin de bienveillance et d’encouragements pour donner le meilleur d’elle-même, comme tout le monde.

  • Oh que oui…MERCI!!!!
    En tant que maitresse…remplaçante de la PS au CM2, voire au collège en IME,
    en tant que Maman ….et Belle-Maman de 5 enfants,
    en tant que Maman d’un enfant en phobie scolaire ,
    en tant que belle-maman d’un enfant dyslexique,
    en tant que épouse et femme… qui parfois doute, est si souvent fatiguée, et qui parfois pleure d’épuisement… mais qui chaque jour reprend le chemin des écoles avec envie, plaisir et retrouve force et vitalité dans les sourires et le pétillement des yeux des enfants. Je ne fais certainement pas LE mieux, mais je fais toujours de MON mieux!

  • D’accord sur tout une partie de l’article mais…
    Si on essayait de changer les choses ensemble plutôt que de se contenter de ce qui ne nous satisfait pas ?

    Et si on formait les enseignants et les parents à la bienveillance ?

    Et si on apprenait aux enseignants à prendre soin de celui qui pleure pour éviter la propagation, au lieu de le « laisser se calmer tout seul » (ce qu’il est incapable de faire avant 6 ans faute de maturité cérébrale) ? Et si on apprenait aux parents à faire attention aux rythmes de leurs enfants, à accepter leurs émotions le soir en rentrant, à les nourrir mieux, à éteindre la télé ?

    Et si on apprenait aux parents et aux enseignants à prendre et à garder leur place ? Aux parents à ne pas intervenir dans la façon d’enseigner, et aux enseignants dans la façon d’éduquer ? Aux enseignants de ne pas prendre les parents pour des enfants à responsabiliser, aux parents d’être des adultes responsables…

    Et si on résistait tous ensemble pour que les conditions soient réunies pour que tout cela soit possible ?

  • Merci infiniment. C’est vrai que ces rares messages mettent du soleil dans le coeur. Ce sont nos boosters avec également la curiosité des élèves.
    Une maman professeur qui travaille à la bienveillance autant que l’institution et les usages le lui permettent. Belle journée à tous, grands et petits !

  • Tout simplement merci d’une enseignante d élèves de lycée professionnel qui arrive parfois à douter de son utilité dans ce système éducatif.

  • MERCI! Cela fait du bien de lire cela!et oui COLLABORONS .On veut la même chose ,le bonheur et l epanouissement des enfants
    Belle journée à vous

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