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« L’important, c’est de participer  » est une phrase de perdant

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ATTENTION : ce texte reflète l’opinion de son auteure et non l’opinion de la plateforme de La Parfaite Maman Cinglante dont le but n’est pas de prendre position mais d’offrir une tribune à toutes les mamans souhaitant faire part de leur vision de la maternité ainsi que de leur expérience personnelle. Par ailleurs, si vous souhaitez écrire un texte en réponse à ce billet, notez que vous pouvez le faire en tout temps et le faire parvenir à [email protected].

Depuis que le monde est monde, on ne va pas se le cacher, ce sont les plus forts qui règnent et les plus faibles qui suivent. Chacun a ses forces et ses faiblesses et au bout du compte, tout le monde trouve sa place. Il y a des chefs de tribus, des chasseurs, des cueilleurs de fruits et des « faiseurs » de feux. Les hommes se battent entre eux pour upgrader leur position et même que certains en meurent.  C’est ce qu’on appelle le règne animal.

Si pour survivre, certains en meurent, entre toi pis moi, penses-tu que certains pleurent devant leur défaite ? Yes Madame, Monsieur pis c’est ben correct de même. C’est en vivant des défaites, des échecs pis une couple de claques sur la gueule, qu’on retrousse nos manches, qu’on se relève et qu’on se remet au combat. Never give up, tu connais?

Ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort et c’est souvent quand on apprend à la dure qu’on est armé pour le restant de nos jours pour affronter n’importe quoi. Faut pas rester par terre et espérer; il faut se battre. Ça fait que « l’important, c’est de participer », c’est une belle phrase de perdant.

L’important, ce n’est pas juste de participer. L’important, c’est de donner le meilleur de soi-même. C’est de courir après le bison que tu pourchasses comme si ta vie en dépendait. C’est de lancer des flèches à profusion même si tu penses que tu es trop loin. Ce n’est pas en restant dans ton coin avec ta baboune pis du monde qui te flatte dans le dos que tu vas le pogner, ton bison.

Si tu n’es pas doué pour la chasse, mon petit homme, je ne te dirai pas que ce n’est pas grave. Je ne te dirai pas d’arrêter de chasser ni d’arrêter d’espérer d’attraper ton premier gibier. Je ne te dirai pas non plus de virer végétarien ni de simplement placer quelques pièges ici et là dans l’espoir que le hasard va y placer un lièvre.

Je n’empêcherai pas non plus ton voisin de hutte de manger son steak à côté de toi pour t’éviter d’avoir de la peine au cas où tu vives un traumatisme et que tu ne veuilles plus jamais chasser. Empêcher les gens qui ont du succès de célébrer leur fierté de peur de nuire à l’estime de ceux qui n’en ont pas ne fait pas le moindre sens pour moi. Le succès pis le bonheur, ce n’est pas de la chance, c’est une réalisation. Et qui dit réalisation, dit efforts.

Si jamais tu es un faible qui pleure et qui subit sa vie plutôt de la vivre, ça t’appartient. Ce n’est pas en te flattant dans le dos à coups de « Ben non, pauvre petit chou » que je vais t’apprendre à sortir de ta bulle de ouate et à affronter le monde qui t’entoure pour la trouver, ta place. Si tu jalouses le steak de ton voisin pis que tu pleures que c’est pas « jusse », ben envoye mon homme, embarque sur ton cheval et retourne chasser.

Si par contre, je vois que même si tu te donnes à 100%, que malgré les efforts et toutes les techniques qu’on t’a montrées, ta lance s’en va toujours à droite quand le troupeau est clairement à gauche, il se peut que je révise les leçons que je t’ai apprises. On se rendra à l’évidence en admettant qu’en continuant à t’acharner, tu ne feras qu’être dans les jambes des chasseurs et on ira voir les cueilleurs.

Il est évident que parfois, ce sont toujours les mêmes qui le mangent le steak, ils sont doués, que veux-tu. Mais c’est ma job à moi, en tant que mère, de te montrer que ce n’est pas parce que les autres sont bons que tu es nul. Et je suis convaincue que ce n’est pas en essayant de faire en sorte que les gens soient tous égaux que je t’apprendrai à te battre.

Crédit : StaceStock/Shutterstock.com

Margaux Mackay

Maman d'une mademoiselle de bientôt deux ans (ça passe trop vite) voila mon premier rôle dans la vie. Outre ça, je suis une ancienne éducatrice à l'enfance qui s'est malheureusement aperçue qu'elle brûlait sa patience sur les enfants des autres car elle n'avait plus la vocation. Trente ans, le temps de bilan. Je me réoriente et je suis présentement étudiante en secrétariat. Je vise les commissions scolaires (j'aime trop les enfants!). L'écriture est pour moi un exutoire. Récemment séparée, j'en ai besoin ! C'est avec fierté et pure bonheur que je joins l'équipe de La Parfaite Maman Cinglante.

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