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Pourquoi j’ai aimé t’allaiter, mon bébé

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Mon bébé,

Quand on t’a posé sur moi, à cet instant bien précis qu’aucun mot ne peut décrire, j’ai su que ça ne s’arrêtait pas là. Après avoir compté tous tes petits doigts et tes longs orteils, j’ai posé mon regard soulagé, tellement aimant sur toi. Toi qui cherchais encore du réconfort. Et puis pendant ce qui m’a semblé être une magnifique éternité, je t’ai allaité, tout doucement. On s’est apprivoisé lentement, jusqu’à ce qu’on trouve notre façon. Cette façon de se rassurer toi et moi, sur ce que j’appelais la suite de ma grossesse. Déjà tout neuf, tu plaçais ta petite main sur ma poitrine, comme pour sentir mon cœur battre, celui qui t’avait bercé de l’intérieur.

Et puis c’était ma façon à moi de conserver cette complicité qui n’appartenait qu’à nous. C’était selon certains une belle excuse pour te retrouver, pour me retirer, pour te garder contre moi. Une belle excuse, mais crois-moi, c’était bien plus que ça. C’était mon privilège. Le tien aussi. On avait été là l’un pour l’autre pendant neuf longs mois et ça continuait quand je t’allaitais.

Et puis est venu ce temps où, quelques fois par semaine, tu arrêtais un peu de boire pour me sourire en plantant tes yeux pétillants dans les miens, gorgés d’amour. J’ai même pleuré sans savoir si c’était de joie ou de fatigue quand enfin, j’arrivais à te consoler le temps d’une tétée, avec le sentiment immense que j’avais cette chance, moi, de pouvoir t’apaiser quand plus rien n’allait. Que j’étais la seule à posséder ta formule magique. Je pouvais passer de longues minutes à te regarder, repu, après t’avoir fait boire, simplement pour prolonger le plaisir de cette petite victoire.

Oui, je l’avoue. Je l’ai ressenti ce sentiment de compétence maternelle qui n’enlève tellement rien aux autres. J’ai probablement blessé involontairement ou fait enrager d’autres superbes mamans parce que, pour moi, mes allaitements ont été d’une totale simplicité. Mais ça, ça n’enlève rien à cette histoire de complicité que nous avons tissée, toi et moi.

À jamais, je me souviendrai de tes petits doigts qui cherchent à s’agripper à un bout de mes vêtements ou de ma peau jusqu’à ce que tu trouves un confort enviable. Je me souviendrai aussi de tes éclats de rire si francs quand je te faisais des grimaces avant de te changer de sein. De tes bras tendus vers moi pour me demander, sans mot, que c’était mon lait que tu voulais. Et, tu sais quoi mon bébé qui grandit, non seulement je ne les oublierai pas ces moments magiques, mais je sais qu’ils me manqueront vraiment.

Crédit : Dizitsyn/Shutterstock.com

Jo

Je suis la mamaaaaaaaaan de deux petits minis. Parce que moi je fais juste des gars, t'sais. Je suis la chef (not) de ma tribu qui me permet tous les jours (les soirs et les nuits aussi!) de revisiter la théorie que j'enseigne au quotidien. Adepte des parenthèses (oui oui!), de l'autodérision, de l'écriture, de l'art, du chocolat, mes amies m'ont sauvée plus d'une fois depuis que la maternité m'est rentrée dedans.

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1 Comment

  • Oh ouiii comme sa peut nous manquer moi qui a allaiter mon dernier 2 ans et demi que javais dont hate qu’il decide de ne plus vouloir mon lait mais apres coup oufff mon coeur de maman sennuie de ses moment magique

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