happy family at home

Les rassemblements des fêtes sont annulés et ça ne me dérange pas tant que ça

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2020 est une année difficile. Confinement, isolement, changements et déceptions. Il y a quelques mois déjà, nous étions confiants que ce sournois virus serait presque complètement derrière nous en décembre et que nous pourrions passer les fêtes entourés de tous ceux qu’on aime. Malheureusement, la réalité nous a rattrapés aussi vite que le virus a pris de l’expansion et nous ne pourrons pas nous rassembler pour fêter Noël avec nos proches. Par contre, étonnamment, ça ne me dérange pas tant que ça.

Chaque année, c’est le même casse-tête et je dois essayer de faire entrer dans le calendrier tous les partys et soupers de Noël avec tout le beau monde qu’on connaît. Mon oncle et ma tante le 20, la cousine le 22, les grands-parents le 23 pour dîner, ensuite on se dépêche pour se rendre au party de bureau pour le souper. On arrive à peine à trouver le temps nécessaire pour se préparer qu’on doit déjà être à une autre fête. Les enfants ont des cernes jusqu’en dessous des bras et on ne parlera pas des miens. La routine du bébé est tellement mélangée qu’il peine à faire une nuit normale et voudrait dormir à longueur de journée. On sort de ces vacances encore plus fatigués que quand elles ont commencé. Donc cette année, que tout ça soit annulé, ça ne me dérange pas tant que ça.

Chaque année, je me retrouve à passer de longues heures dans la voiture enfermée avec les enfants impatients, fatigués et chigneux. Se rendre chez les membres de notre famille qui, pour mon plus grand malheur, habitent aussi loin les uns que les autres nous obligeant à passer presque la moitié des vacances sur la route me désespère au plus haut point. Le stress des mauvaises conditions routières, de ne rien oublier de mettre dans nos valises, de trouver une gardienne pour le chien, de préparer la maison pour la laisser seule pendant plusieurs jours me privant du répit dont j’ai grandement besoin pendant ce temps de l’année. Donc cette année, que tout ça soit annulé, ça ne me dérange pas tant que ça.

Chaque année, on termine les vacances des fêtes avec tellement de microbes dans le corps que je me demande comment je vais faire pour sortir de mon lit et recommencer le travail. Les quatorze soupers de famille et les six partys avec les amis ayant fait en sorte que notre système immunitaire a décidé de lever le drapeau blanc, toute la famille est malade. Le plus jeune coule tellement du nez qu’il passe une boîte de mouchoirs par jour et mon chum est en train de préparer ses préarrangements funéraires tant son estomac le fait souffrir. Donc cette année, que tout ça soit annulé, ça ne me dérange pas tant que ça.

Qu’on me comprenne bien, je ne déteste pas le temps des fêtes. Au contraire, j’adore ce moment de l’année où l’amour et les rassemblements en famille sont aussi nombreux. J’adore voir les gens que je n’ai pas l’occasion de voir aussi souvent que j’aimerais. J’adore manger un repas copieux autour d’une grande tablée. Mais cette année est spéciale et ce sera probablement la seule fois dans ma vie où je pourrai vivre un Noël avec ma petite famille, dans ma petite maison, en me reposant suffisamment pour reprendre la routine et notre quotidien surchargé du bon pied.

Cette année, je ne vois pas l’annulation des rassemblements des fêtes comme une déception, mais bien comme une opportunité de vivre quelque chose de différent qui n’en sera pas moins plaisant.

Crédit : Sergii Sobolevskyi/Shutterstock.com

Marie-Ève Marois

Maman de deux garçons et éducatrice à l'enfance, la grande majorité de ma vie se résume à être entourée de tous petits. Petite Abitibienne avec la tête toujours remplie de mille et un projets, je suis devenue maman dans la même année ou je suis entrée dans la vingtaine. Je m'intéresse à la maternité dans toutes ses formes, questions et tabous. Écrire est pour moi le meilleur moyen de ma tête qui se remplie si rapidement et d'y faire suffisamment d'espace pour pouvoir mieux me concentrer sur ce qui est le plus important pour moi : ma petite famille.

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