tired mother with baby

Je suis devenue maman et j’ai compris

Avant d’être maman, je soupirais en entendant les parents se plaindre qu’ils n’avaient pas une minute à eux, je trouvais que les mères qui se disaient épuisées après une journée dans un congé de maternité se plaignaient le ventre plein, j’étais consternée de voir à quel point leur maison était sens dessus dessous et je n’en pouvais plus de les entendre dire qu’il était devenu difficile de sortir avec des enfants.

Puis, je suis devenue maman et j’ai compris qu’un enfant ne te laisse de répit que lorsqu’il dort et qu’on ne peut pas véritablement appeler ce moment une pause quand il faut en profiter pour courir faire une brassée de bobettes, vider le lave-vaisselle, plier du linge et laver la salle de bain.

Puis, je suis devenue maman et j’ai constaté que mon acharnement à vouloir une maison propre et en ordre comme elle l’était avant la naissance de mon bébé nuisait dangereusement à ma santé mentale.

Puis, je suis devenue maman et j’ai compris la valeur de la liberté que j’avais au travail. Celle de me faire un café et placoter avec mes collègues. Celle qui brillait par son absence pendant mon congé de maternité qui s’avérait en fait être un travail de jour comme de nuit trop peu considéré.

Puis je suis devenue maman et j’ai réalisé qu’une simple sortie au Dollarama impliquait de mettre la poussette dans l’auto, de préparer des biberons juste au cas et de carrément faire une valise au cas où je doive changer la couche de mon bébé.

Puis, je suis devenue maman et je me suis sentie coupable pour tous les jugements plus sévères les uns que les autres que j’avais portés envers les jeunes parents. J’aurais aimé comprendre la complexité qu’implique de jongler avec cette nouvelle vie où l’on n’est plus le centre du monde.

J’aurais aimé avoir un regard plus indulgent et compréhensif car aujourd’hui je suis celle qui fait tout ce que je leur reprochais.

Chers non-parents, sachez qu’il est tout à fait possible d’avoir de la vaisselle sale sur le comptoir et de se sentir dépassé par son quotidien sans être lâche. Soyez doux avec les mères et les pères qui vous entourent car le jour où vous serez parents, vous pourriez bien tenir le même discours qu’eux.

Crédit : Mateusz M/Shutterstock.com

Mama Bear

Maman d'un petit garçon né en pleine pandémie j'ai dû apprendre les rudiments de la maternité seule et d'une manière bien loin de tout ce que j'aurais pu imaginer. Toujours en quête de performance, je jongle avec le besoin de m'accomplir et d'être la meilleure mère possible pour mon fils. Finalement, j'ai quitté ma ville natale pour poursuivre mon rêve professionnel. Cette décision bien noble amène toutefois son lot de défis quotidiens pour une jeune maman mais est oh combien gratifiant lorsque je réussis mes petits défis de tous les jours.

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11 Comments

  • Cette fois, je suis bien d’accord avec vous. J,ai vécu la même chose en 1976. Quand je réussissais à parler à un adulte dans ma semaine (exceptant mon conjoint), j’étais folle comme un balai. Vous décrivez tellement bien la situation.

  • Voilà exactement toutes les raisons pour lesquelles je ne souhaite pas être mère : me plaindre de ma situation de mère.

    Pourquoi faire des enfants si c’est pour se plaindre et regretter sa vie d’avant et leur gueuler dessus ?

    • Par ce que c’est du boulot et que ce n’est pas simple tout les jours, mais que ça vaux carrément le coup…votre commentaire c’est comme si je vous disez que ce matin vous vous êtes levé aux aurores pour partir en vacances ou pour faire une course mais que vous n’avez pas le droit de vous plaindre d’être fatigué car vous l’avez choisie… mouais…et du coup je me dis cette dame ne veux pas d’enfants, c’est un choix,et surtout elle ne veux pas entendre les mères se plaindre…bah il ne faut pas cliquer sur ce genre de lien du coup madame…

    • Je ne vois personne qui se plaint d’être mère dans ce post ?
      Juste une femme qui constate les modifications de vie induits par la naissance de son enfant et qui a compris le discours des autres femmes qui sont devenues mères avant elle…
      Et qui, malheureusement, doit subir les jugements et les leçons des personnes qui ne sont pas concernées mais qui se pensent les mieux placées pour donner des leçons…!

  • Mon Dieu, comme vos mots disent tut ce qui m’est arrive ! lol
    Que Dieu nous donne de ne point nous dedire, mais d’arriver a comprendre pour offrir aide et compassion. je suis devenue maman …

  • Devenir maman ,un parcours.on apprend tous les jours de nos enfants.moi aussi cela m’arrivais de critiquer la vaisselle qui s’amoncelle ,la poussière sur les fauteuils au salon ……et aujourd’hui je suis maman de 6 enfants et ce n’est pas de tout repos.se lever tôt le matin avant tout le monde et se coucher bien après tout le monde.et si on se plaint ce n’est pas que nous regrettons d’être mère colle certains le sous entendent ,nous sommes humaines après tout nos corps et nos esprits sont prompts à la fatigue. être maman ne peut s’expliquer il faut le vivre pour le comprendre.
    Courage à toutes les mamans.

  • Oui mais ça en vaut tellement la peine. Mes enfants sont grands, 2 sont adultes 1 a en devenir dans très peu de temps. Je les regarde, je les trouve beaux intelligents, et toutes les heures sans sommeil, les organisations à n’en plus finir sont oubliées.
    On comprend quand on devient parent.

  • Bonjour, je suis maman, depuis maintenant 1 mois de Théo, et je me retrouve tellement dans vos publications. Cela fait du bien de savoir que je ne suis pas seul à penser de cette manière, ni à subir les « commentaires » …. je ne regrette absolument pas mon enfant, mais bon sent que c’est dur, et épuisent. Heureusement qu’il y a tout le reste qui me font oublier ses moments difficiles. Merci à vous pour cette publication. Et bonne continuation dans cette belle aventure qu’est « être une maman, et une femme avant tout ». Sarah

  • Heu… Et le père, il est où ? Non parce que si avant le bébé, elle se tapait toutes les corvées ménagères, pourquoi ça changerait après ??

  • Par ce que c’est du boulot et que ce n’est pas simple tout les jours, mais que ça vaux carrément le coup…votre commentaire c’est comme si je vous disez que ce matin vous vous êtes levé aux aurores pour partir en vacances ou pour faire une course mais que vous n’avez pas le droit de vous plaindre d’être fatigué car vous l’avez choisie… mouais…et du coup je me dis cette dame ne veux pas d’enfants, c’est un choix,et surtout elle ne veux pas entendre les mères se plaindre…bah il ne faut pas cliquer sur ce genre de lien du coup madame…

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