stressed mother with baby in stroller

Mon bébé qui commencera la garderie pendant la pandémie, j’ai peur pour toi

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Mon bébé qui commencera la garderie pendant la pandémie, j’ai peur pour toi.

Une entrée à la garderie, c’est une étape naturelle, qui est plus ou moins facile pour toutes les mamans et leurs bébés. Je m’attendais à ce que tu pleures les premières heures, les premiers jours et peut-être même, les premières semaines, mais je me disais que tu finirais par t’adapter tout comme moi et qu’on apprendrait ensemble, à apprécier cette nouvelle routine. Je n’avais évidemment pas envisagé que ton entrée à la garderie se ferait en temps de pandémie mondiale.

Mon bébé qui commencera la garderie pendant la pandémie, j’ai peur pour toi.

Dans les derniers mois, tu as passé tout ton temps dans mes bras ou dans ceux de papa parce que ce n’était pas sécuritaire que nos proches te prennent. C’est donc à travers la vitre d’une fenêtre, et tout récemment à deux mètres de distance, que tu apprends peu à peu à connaître les gens qui nous entourent. Je sais que tu es bien dans la chaleur de mes bras réconfortants, que tu as du mal à les quitter et cela rend d’autant plus difficile de devoir maintenant t’apprendre à la dure que dans la vraie vie, je ne peux pas toujours te porter parce que j’ai besoin de pauses, mais aussi et surtout parce que je dois retourner travailler et c’est ton éducatrice qui devra alors s’occuper de toi.

Mon bébé qui commencera la garderie pendant la pandémie, j’ai peur pour toi.

Je sais que le monde extérieur t’effraie et c’est tout à fait normal. Tu n’as pas souvenir du temps où l’on pouvait se faire des câlins et montrer notre affection alors il est normal que de devoir le découvrir sans moi soit effrayant et insécurisant. Mais tu y arriveras mon bébé, tu t’habitueras à la chaleur humaine de ton éducatrice, et ce, même si elle doit porter une protection pour te prendre dans ses bras.

Mon bébé qui commencera la garderie pendant la pandémie, j’ai peur pour toi.

Peur qu’au-delà de l’adaptation qui sera probablement difficile, tu attrapes ledit virus. J’ai peur qu’on doive t’hospitaliser, j’ai peur d’ensuite l’attraper et de ne plus être capable de m’occuper de toi. J’ai peur de le passer à tes grands-parents, à nos amis. J’aimerais tellement pouvoir être assurée que nous allons tous demeurer en santé.

Mon bébé qui commencera la garderie pendant la pandémie, j’ai peur pour toi.

Je suis inquiète de ton développement social. J’ai peur qu’on fasse de toi un robot qui peut se passer de la chaleur humaine ou que tu deviennes farouche, que tu sois incapable de maintenir des amitiés dans le futur, que tu finisses par être apeuré et anxieux de la vie telle qu’on l’a connue avant la pandémie et qu’on a espoir qui revienne, même si elle en sera quelque peu modifiée.

Mon bébé qui commencera la garderie pendant la pandémie, j’ai peur pour toi.

Heureusement, je sais que tu seras entre bonnes mains, même si ces mains devront être désinfectées plusieurs fois par jour afin de s’occuper de toi. J’aimerais te dire que tout ira bien, mais j’en doute car ce sera une transition beaucoup plus difficile que je ne l’avais imaginée.

Mais nous allons y arriver, une heure à la fois, une journée à la fois, toi et moi.

Et tout comme pour le confinement, on s’y habituera et j’espère que plus tôt que tard, on apprendra à en apprécier les bons côtés.

Crédit : Nicoleta Ionescu/Shutterstock.com

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