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Je n’en peux plus du confinement

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Je n’en peux plus du confinement.

J’en connais bien l’utilité et le but, mais il y a maintenant trop de semaines que je suis enfermée entre quatre murs.

Je n’en peux plus du confinement.

Je ne suis plus capable d’écouter les nouvelles parce qu’elles me stressent et me dépriment. Je veux ravoir ma vie d’avant, même si c’était exigeant.

Je n’en peux plus du confinement.

Mais j’ai peur de sortir. Peur d’aller à l’épicerie parce qu’on ne peut plus toucher à rien, ni approcher personne. Tu tiens ton petit panier, tu marches les fesses serrées dans les allées fléchées. Certains respectent les nombreuses règles qui y sont mises en place, d’autres s’en fichent et moi, entre les deux, je ne sais plus si je fais partie des gentils ou des rebelles quand je double quelqu’un dans une allée.

Je n’en peux plus du confinement.

Ma vie sociale est tannée de la distanciation. J’ai besoin de voir ma famille et mes amis. Pour une fois que j’aurais du temps pour eux, c’est impossible. J’aimerais tellement prendre un café avec ma meilleure amie et discuter pendant des heures de tout et de rien. J’aimerais pouvoir aller souper au restaurant avec mon chum pour décompresser de ma semaine de fou et des multiples crises et tâches que j’ai dû gérer. J’aimerais retrouver mon travail parce que mon portefeuille crie famine.

Je n’en peux plus du confinement.

Et alors qu’il s’éternise, je rêve par-dessus tout d’avoir une minute à moi, pour écouter le silence et prendre un café chaud. Sans gérer de crises ni de sollicitations.

Je n’en peux plus du confinement.

Et je rêve du jour où la vie reprendra son cours.

Crédit : V_Sot_Visual_Content/Shutterstock.com

La fille du bas du fleuve

Je suis une « fille du bas du fleuve » en couple et maman de petites jumelles que j’aime plus que tout. Je jongle constamment entre métro, boulot et dodo qui chez nous signifient gestionnaire de crises, préposée à l’entretien ménager, psychologue à cinq cennes, infirmière et j’en passe. Et dodo, c’est quand je finis par perdre connaissance le soir.

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1 Comment

  • Merci pour ce magnifique texte je suis d’accord avec toi. Je suis une Maman de 58 ans et une Mamie de 5 petits enfants et je sens que l’on me vole mon temps pour vivre pour aimer, pour partager avec les gens que j’aime. Ma tête et mon corps sont fatiguée du confinement.Le temps qui passe ne pourras jamais rattraper celui que j’ai perdue je veut sortir et retrouver ma vie.♥️
    Bonne fêtes des mères?♥️

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