lovers in bed

J’veux un chum

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J’veux un chum. Je suis tannée d’être toute seule. De dormir dans mon lit frette sans personne pour me réchauffer.

J’veux un chum. J’ai envie de me lever le matin et de trouver tout de suite quelqu’un beau. De me retrouver direct devant en me levant. De sentir son haleine matinale et l’aimer quand même.

J’veux un chum. J’ai envie de sortir le dimanche matin pour aller faire l’épicerie en couple. T’sais, juste aller acheter du papier de toilette à deux. Il me semble que ça fait tout la différence.

J’veux un chum. J’ai envie de cuisiner pour quelqu’un. J’ai le goût de manger à la table plutôt que devant une série parce que ça ouvre l’appétit.

J’veux un chum. J’ai envie de connaître tous ses défauts. Pas juste ses qualités en début de relation; tu sais, la game du gars parfait. La galanterie, les préliminaires. J’ai le goût de le voir en pyjama, effoiré sur le divan en train de se gratter la poche un dimanche soir et de le trouver sexy quand même.

J’veux un chum. Pour ouvrir les pots coincé, installer des tablettes, sortir les vidanges et réparer la toilette. Ça me ferait tellement plaisir de lui faire à bouffer, de ramasser ses bas sales et de faire son lavage. Tu ne trouves pas que c’est le deal parfait?

J’veux un chum. Pour qu’il fasse moins gris. Pour qu’un beau soleil réchauffe ma vie. Je sais bien que ce serait houleux par boutte, mais on serait une team et on surmonterait les tempêtes. On ne baisserait pas les bras à la moindre affaire qui gosse pour chercher meilleur sur notre téléphone.

J’veux un chum. Je me sens toute seule. Je n’ai personne à qui raconter ma journée, écouter les conseils et sur qui prendre appui. Tu sais, un genre de phare. Tous tes repères. Quelqu’un à qui t’as hâte de raconter ta vie pour mieux la partager.

J’veux un chum. Quelqu’un qui m’énerverait autant que je l’aime. Que j’aimerais pour la globalité de sa personne incluant ses défauts. Ceux-là aussi, je les aimerais. Trouver la perfection dans l’imperfection. À deux, on se compléterait.

J’veux un chum. Quelqu’un avec qui je pourrait être totalement moi-même. Dans le meilleur comme dans le pire. Pouvoir retirer toutes mes armures au sens propre comme au figuré. J’aimerais qu’il me voit dans mes périodes sombres et l’accompagner dans les siennes. Quand on partage sa vie, on partage tout et ça devient moins lourd. À deux, c’est toujours mieux.

J’veux un chum. Quelqu’un avec qui discuter. Quelqu’un avec qui je pourrais avoir de longs débats sur la vie, les valeurs et l’amour tout comme des discussions animées sur des niaiseries. Le choix du resto, la liste des courses ou le poste de télé. Des futilités qui surgissent pour mettre du piquant. On s’obstine un peu et on se réconcilie. Tu sais, ce genre de réconciliation.

J’veux un chum. J’ai envie de bâtir quelque chose avec quelqu’un. Sans qu’on se pose de question. Juste être bien, s’aimer et continuer ensemble. On est toujours plus courageux quand on est pas seul. La peur disparaît, le chemin se trace et on crée notre propre lumière.

J’veux un chum. Parce qu’un petit coup de main ne ferait pas de tort. Juste savoir qu’il a déjà starté le poêle à bois, déblayé l’entrée ou lavé le p’tit serait un bon départ. J’aimerais donc ça endormir ma fille et revenir dans une cuisine propre ou qu’il vienne prendre le relais quand ma patience disparaît.

J’veux un chum.  Quelqu’un que je pourrais finir par prendre un peu pour acquis et pour qui je pourrais ressentir des élans d’amour plus souvent qu’autrement, malgré le temps qui passe. Réaliser que ma vie sans lui n’aurait plus de sens. Qu’il est ma moitié et qu’on a besoin de l’un comme de l’autre. On soufflerait sur la braise à deux pour repartir le feu.

Oui, si j’avais la chance de pouvoir souffler sur quelque chose qui en vaille vraiment la peine, je le ferais.

 

Crédit : Jesus Cervantes/Shutterstock.com

Margaux Mackay

Maman d'une mademoiselle de bientôt deux ans (ça passe trop vite) voila mon premier rôle dans la vie. Outre ça, je suis une ancienne éducatrice à l'enfance qui s'est malheureusement aperçue qu'elle brûlait sa patience sur les enfants des autres car elle n'avait plus la vocation. Trente ans, le temps de bilan. Je me réoriente et je suis présentement étudiante en secrétariat. Je vise les commissions scolaires (j'aime trop les enfants!). L'écriture est pour moi un exutoire. Récemment séparée, j'en ai besoin ! C'est avec fierté et pure bonheur que je joins l'équipe de La Parfaite Maman Cinglante.

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