tired father

À tous les papas, vous aussi, vous avez le droit

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À toi, le papa d’aujourd’hui, toi le papa présent et le conjoint attentif,

On parle souvent de la maman qui s’oublie dans son nouveau rôle, mais on parle trop peu des papas qui le font aussi.

À toi qui soutiens ta douce depuis le premier jour, j’ai le goût de te dire que t’es bon. Oui, c’est vrai, parfois tu fais de mauvais choix et tu prends de drôles de décisions « pour le bien de ta famille », mais qui ne se trompe jamais ? Comme tout le monde, tu as parfois besoin que ta blonde te parle dans le casque pour mieux comprendre sa réalité, mais tu te montres ouvert et tu fais ce qu’il faut pour que les choses s’améliorent et que la vie soit plus douce pour tout le monde.

À toi qui s’es adapté à ta famille, j’ai envie que tu saches que tu n’as pas toujours quelque chose à te reprocher. Je te vois essayer de comprendre, d’ajuster les choses. Je vois aussi ton regard triste et ton air fatigué. Je sens que tu as régulièrement l’impression de tout faire tout croche, de ne jamais faire assez. Je te vois te flageller, t’en vouloir et te dire que tu n’es pas bon. Mais pourtant.

Pourtant, quand je te regarde, je vois un papa super impliqué. Je vois un papa aimant, soucieux du bien-être de ses enfants, de sa blonde. Mais au-delà du papa, je vois aussi l’homme. Celui qui ne sait plus ce qu’on attend de lui. Je vois un gars débordé, souriant, aimant, mais crevé.

À toi qui es présent pour tes enfants à tout instant, je trouve ça important de te dire que toi aussi tu as le droit. Tu as le droit de dire que tu es vidé. Ce n’est pas seulement ta blonde qui a le droit de dire qu’elle est brûlée de sa nouvelle vie de parent.  Ça se peut que toi aussi tu te sentes à bout de souffle et que tu aies envie de te plaindre que t’as plus de vie par moments.

À toi qui cours autant que ta tendre moitié entre les pratiques de soccer, la garderie, la gestion des soupers, le lavage et les rencontres de parents, tu n’es pas non plus obligé de tout accepter sous prétexte que tu es le pilier de la famille. Tu n’es pas non plus obligé de trouver ça le fun de jouer à quatre pattes et d’imiter les animaux de la ferme. On clame haut et fort que ce droit-là revient à toutes les mamans qui se donnent corps et âme, mais il revient à tous les papas aussi.

À toi qui se demandes parfois à quoi tout ça rime, qui se sens étouffé dans ta paternité, j’ai envie de te dire de ne pas trop te blâmer. Toi aussi, tu as le droit de te demander si tu avais vraiment envie de ça. Tu as le droit de ressentir tout cette pression et d’aimer quand même tes enfants plus que tout au monde. La charge mentale n’est pas réservée qu’aux mères.

À toi qui as choisi d’être un père impliqué dès que le petit plus est apparu sur le test de grossesse de ta blonde, tu n’es pas obligé de faire comme si tout allait toujours bien tout le temps. Tu n’es pas obligé d’avoir toujours l’air confiant et en parfait contrôle. Il n’y a personne de parfait. Pas même la mère de tes enfants. Elle fait son gros possible et tout le monde la félicite pour son dévouement envers tes enfants et tu as le droit de penser que parfois, toi aussi tu la prendrais bien cette tape dans le dos pour ce que tu fais pour tes enfants.

À toi, le papa qui doute souvent de lui, tu as le droit à tes idées concernant l’éducation de tes rejetons. Tu vis souvent avec le sentiment que ta blonde en connaît plus que toi comme si le fait de les avoir portés lui avait donné un BAC en éducation, mais tu te trompes. N’hésite jamais à dire ce que tu penses, à nommer ce que tu souhaites.

À toi, le papa de la nouvelle ère, tu n’es pas obligé de toujours trouvé ça easy et tu as le droit de te plaindre quand tu n’en peux plus.

C’est maintenant su et connu de tous; le boulot de maman, c’est épuisant, émotivement prenant, ça prend du temps et ce n’est pas toujours facile.

Le travail de papa l’est tout autant, mais on le tait trop souvent; comme si, parce que vos ancêtres étaient partis bûcher au lieu de changer des couches, ce droit-là ne vous appartenait pas.

Crédit : Kaspars Grinvalds/Shutterstock.com

Phonzine

Être la maman de trois fabuleux garçons occupe principalement mon cœur, ma tête et mon esprit. À travers d’eux, je m’épanouis, j’apprends et je me transforme. Le reste du temps, je tente de demeurer une femme complète et heureuse et je crois pouvoir affirmer que j’y arrive plutôt bien ! Je suis de celles qui ne se définissent pas uniquement en tant que maman et qui n’ont surtout pas la prétention d’être parfaite. À bas les tabous !

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