angry woman with man

Mes hormones me contrôlent vraiment, mon chum

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Cette image est une caricature. Il va de soi que nous n’encourageons aucune femme sous l’emprise du syndrome prémenstruel à frapper son chum avec une poêle. Merci.

Je sais, c’est dur à concevoir.

Je sais, ça a l’air d’une histoire inventée de toutes pièces par une femme, quelque part, un moment donné, qui voulait justifier son humeur massacrante et sa majestueuse absence de patience. Je sais que de ton regard masculin, ça a l’air que toutes les femmes ont adopté cette théorie-là, parce que ça faisait ben leur affaire de pouvoir mettre leurs sautes d’humeur magistrales sur le dos des hormones.

Mais je te jure, c’est pas ça.

Je te jure que je ne me lève pas un matin en regardant mon calendrier en me disant qu’est enfin venu le temps dans le mois où j’ai le droit d’être cette femme limite hystérique que j’aime tant être.

Non, c’est vraiment pas ça.

Je me lève un matin avec une rage dans le ventre que je peine à contenir. Je me lève un matin avec l’envie de toute sacrer là, parce que toute me met à boutte pis que je trouve donc ben que ma vie n’est qu’un ramassis de rien de bon. Je me lève un matin en criant pour rien après les enfants pis en chialant après des affaires inutiles qui, soudainement, revêtent une importance plus que capitale à mes yeux.

Je me lève ce matin-là et je me mets à agir comme une presque folle, à me dire que y’a rien qui va, que personne n’est compétent sur cette planète et que l’ensemble de l’humanité est d’une imbécillité sans borne.

Pis je me crois. Oh que oui, que je me crois.

Pis d’un coup, ça me frappe en pleine face. Je me regarde aller, je m’écoute pis je me tape royalement sur les nerfs à force de m’entendre. Je finis par me dire que y’a peut-être quelque chose qui tourne pas rond avec moi. Je me dis que ça se peut pas que tout d’un coup je sois cette hystérique finie, que soudainement, tout me déprime, autant. J’allais vraiment bien, y’a de ça même pas quelques jours, quelques heures, même.

Et c’est là que je le regarde, le calendrier. Pas avant, pour me justifier. Juste après, pour constater, avec autant de soulagement que d’exaspération, que je suis SPM. C’est là que je comprends. Je comprends pourquoi tout d’un coup, je ne suis plus comme avant. Je suis moi, je me sens moi, mais mon humeur a fait un 180 degrés sans aucune raison extérieure pour l’expliquer. Ça me vient de par en dedans.

Je comprends. Mais j’arrive pas à me gérer mieux. Pis c’est pas parce que je ne me vois pas aller. Oh non. Je me rends bien compte que ça a pas d’allure ce que je fais, pis ce que je dis, pis le ton que je prends pour le dire.

Mais je le fais pareil.

Et je n’ai rien à déclarer pour ma défense outre que mes hormones ont le dessus sur moi.

Je te jure, j’invente pas ça.

C’est mes hormones, mon chum.

Crédit : vchal/Shutterstock.com

Méliane

Je suis la maman pas toujours zen de 4 amours qui ont entre 5 et 12 ans. Je vous entends d'ici: "Quatre!!! Oh! que ça fait une belle famille ça!" Oui, tellement. Ça fait aussi parfois de moi une maman à boutte, mais qui l'assume. Parce qu'un enfant prend chaque seconde que sa mère lui offre, j'ai dû apprendre à me garder des minutes à moi et à accepter que je peux le faire tout en étant une bonne mère.

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