40s family

Avant, on ne se séparait pas

40s family

On va se dire les vraies affaires. C’est vrai que le taux de divorces et de séparations est plus élevé qu’il ne l’a jamais été.  C’est vrai qu’on n’endure pas, ou pu, des situations qui ne devraient pas, de toute façon, être endurées. Mais lâchez-moi un peu avec la pensée que de nos jours, les couples se séparent au premier coup de vent. Que de nos jours, les gens optent pour la solution facile sans faire d’efforts. Parce que je connais une tonne de parents qui se sont séparés et aucun ne l’a fait sans une longue et pénible réflexion. Tous ont tenté de sauver leur  famille. D’épargner leurs enfants. De faire renaître la flamme de leur couple.

Et tant qu’à y être, arrêtons l’hypocrisie un peu.  C’est vrai que dans le temps, c’était pour le meilleur et trop souvent le pire.  C’est vrai que les couples résistaient, mais à quel prix?  Et ces couples qui battaient sérieusement de l’aile, pour quelles réelles raisons persistaient-ils?  Parce qu’ils se l’étaient promis, à vingt ans au pied de l’autel devant toute leur famille réunie?  Se pourrait-il qu’une bonne partie d’entre eux l’aient fait simplement parce qu’ils n’avaient pas les moyens de changer leur destin?  Ce pourrait-il que ces femmes à la maison, sans salaire, dépendaient trop de leur mari pour oser partir mener une autre vie?  Se pourrait-il que ces hommes qui n’avaient jamais eu à être autre chose qu’un pourvoyeur n’aient pas eu la force d’assumer les deux rôles parentaux auprès de leurs enfants?  Se pourrait-il que plusieurs de ces couples aient vécu dans l’illusion que le bonheur les attendait après, dans cette autre vie qui leur était promise?  Se pourrait-il qu’ils aient sacrifié leur bonheur et une partie de leur vie pour rester dans le moule et ne pas faire de vagues?

Alors avant de blâmer la génération actuelle, avant de voir en elle des adultes lâches et irresponsables, soyons justes.  Soyons honnêtes.

Aujourd’hui, les séparations permettent souvent aux enfants impliqués de bien vivre celle-ci avec, à leurs côtés, deux parents qui ne s’aiment plus suffisamment, mais qui sont capables de faire la part des choses et de leur offrir un environnement sain et solide.  Ce qui prévaudra toujours sur le reste.

Aujourd’hui, une bonne partie des séparations actuelles se déroulent dans le calme parce que les couples qui se défont sont conscients qu’entre eux grandissent des enfants qui n’ont pas à vivre dans un climat négatif.

Non, dans le temps, on ne se séparait pas.  On endurait et on montrait à nos enfants que le bonheur dans le fond n’était qu’accessoire.

Oui, de nos jours, on se sépare.  Mais on essaie autant que possible de maintenir un certain respect et de faire la démonstration à nos enfant que c’est à chacun de forger son bonheur et ce, à chaque jour de notre vie.

«Il faudrait essayer d’être heureux, ne serait-ce que pour donner l’exemple».

Pour ça, je la remercie, la vie. Et je fais la paix avec la séparation et tout ce qui vient avec.

Crédit : Donna Beeler/Shutterstock.com

Marie-Claude Lamarre

Maman de deux cocottes bourrées de caractère (la pomme ne tombe jamais très loin de l'arbre), je suis une énergique, parfois énervante et souvent essoufflante. Mère indigne la moitié du temps, il me reste 50% pour vivre à fond ma vie de femme adulte, de travailleuse acharnée, d'amoureuse qui se redécouvre et d'amie passionnée que j'ai souvent mise de côté. Mes deux mini-moi sont mon port d'attache mais je parviens à travers leur absence à trouver l’équilibre qui m'a trop longtemps fait défaut.

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