fille triste

Chère société qui dit à nos filles d’imposer leurs limites

Chère société qui nous dit d’élever nos filles pour qu’elles sachent imposer leurs limites;

Chère société qui nous dit que les victimes de violence conjugale sont des femmes faibles;

Tu as tout faux.

En tant que femme qui a vécu de la violence conjugale, je veux que tu saches que je n’étais pas quelqu’un qui ne savait pas imposer ses limites. Au contraire, je connaissais mes limites. Je savais les faire respecter et me faire respecter.

En tant que femme qui a vécu de la violence conjugale, je veux que tu saches que je n’étais pas une femme faible. Au contraire, je n’avais pas peur de dire ce que je pensais. Je n’avais pas peur devant les défis.

Malgré cela, je n’ai rien vu.

Je n’ai pas vu la manipulation. Je n’ai pas vu les menaces. Je n’ai pas vu le contrôle qu’il exerçait sur moi. Je n’ai pas vu les agressions. Je n’ai pas vu ma peur. Je n’ai pas vu mes limites disparaître. Je n’ai pas vu que je perdais ma force. Je n’ai pas vu qu’on ne lui avait pas appris à me respecter.

Ce n’est pas en élevant des filles fortes qui savent imposer leurs limites que le problème se réglera; le problème se réglera en élevant des enfants, filles comme garçons, qui savent imposer leurs limites, mais aussi respecter celles des autres.

Je suis mère et je me fais un devoir d’apprendre tout cela à mes enfants. Leur apprendre  à être forts. Leur apprendre à accomplir ce qu’ils veulent. Leur apprendre à foncer devant les défis. Leur apprendre à être autonomes. Leur apprendre à être indépendants. Mais avant tout, leur apprendre à respecter les autres.

Ce n’est pas que nos filles, mais tous nos enfants que nous devons éduquer.

La violence conjugale n’est pas un problème de femmes faibles.

C’est un problème de société à l’intérieur de laquelle on a trop peu appris aux hommes à les respecter.

Crédit : LaylaBird/istock.com

Maya

Mère monoparentale de deux beaux garçons qui sont tout pour moi et enseignante au primaire qui se donne corps et âme pour ses élèves, ma vie est une course folle où les fous rires sont toujours bienvenus. La vie m’envoie de beaux défis que j’accueille du mieux que je peux en essayant de garder mon côté fou, mon sourire et mon dynamisme. L’écriture est apparue dans ma vie à un moment difficile. Elle est rapidement devenue ma façon de mettre des mots sur ce que je ressentais et comprendre ce que je vivais.

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