enfant qui pleure avec maman

Aujourd’hui, je me sens comme une mauvaise mère

Aujourd’hui, je me sens comme une mauvaise mère.

Il n’existe aucune école où j’aurais pu apprendre la maternité. Bien sûr, il y a des livres à profusion, il y a l’image de la maternité que j’observe chez les autres – dans la rue, chez moi, dans les séries ou les films, dans les histoires racontées par mes collègues, mes amis, ma famille. Il y a aussi ma propre expérience d’enfant, mes attentes, mes espoirs puis… vient la réalité.

Aujourd’hui, je me sens comme une mauvaise mère.

Chaque enfant est unique, comme chaque jour. Avec le temps, j’ai compris que la mère parfaite n’existe pas, peu importe l’idéal que je lui assigne et que chaque journée est une occasion d’apprendre, de progresser, d’évoluer… et de culpabiliser.

Aujourd’hui, je me sens comme une mauvaise mère.

Je sais que mes choix doivent être faits dans le but de trouver un équilibre entre la maternité, ma vie de femme et ma vie de couple. Tout donner à mes enfants ne les épargne pas des difficultés de gérer la frustration, ne les empêche pas de tester mes limites et ne leur fait pas comprendre l’étendue de mon investissement pour eux. Mais tout ça est plus vite dit que fait.

Aujourd’hui, je me sens comme une mauvaise mère.

Après avoir passé mes nuits et mes jours à placer leurs besoins avant les miens, après avoir mis une partie de ma vie en attente pour faire d’eux ma priorité, ma gestion de la frustration est à la hauteur de celle de mes enfants et le simple fait de le réaliser ne suffit pas à tout changer.

Aujourd’hui, je me sens comme une mauvaise mère.

Après une journée de pleurs, de cris, de négociations vaines, de colère, de culpabilité, d’échecs en terme d’éducation, je réalise que l’équilibre est loin d’être atteint et que malgré mon amour inconditionnel, mes enfants ont trouvé une limite : la mienne.

Aujourd’hui, je me sens comme une mauvaise mère.

Rien ne s’est bien passé, du lever au coucher et je termine la soirée en pleurs sous ma douche, cherchant comment éviter de revivre une telle journée tout en tâchant d’être douce avec moi-même sans trop savoir comment y arriver.

Aujourd’hui, je me sens comme une mauvaise mère.

Vivement demain.

Crédit : Pekic/Shutterstock.com

Marion

Infirmière, mariée et maman, je suis membre d'une association d'éducation canine. J'aime voyager, faire des roadtrips à moto avec ma moitié, faire du sport et faire découvrir le monde à nos enfants. Il a fallu du temps et des galères pour que je connaisse les joies (vraies et ironiques) de la maternité.

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