fillette grandir échecs

T’es belle, t’es bonne, mais tu ne seras pas toujours capable

fillette grandir échecs

Je te regarde parler avec tes jouets mon bel amour, et j’entrevois déjà les traits de caractère qui forgeront la femme que tu deviendras. Je pense au futur. À tout ce que tu vivras, tout ce que tu traverseras et aux gens qui passeront dans ta vie. J’espère le meilleur des avenirs pour toi. Par-dessus tout, je te souhaite d’accepter d’être imparfaite. Être juste dans la moyenne, ça peut te conduire à la plus parfaite des vies. Tu auras des qualités et des défauts, des forces et des faiblesses et c’est ce qui te définira comme personne. Ne balaie pas ce qui ne te plaît pas sous le tapis. Sois fière de qui tu es.

Je voudrais que tu ne t’imposes pas la perfection. Que tu fasses de ton mieux et que tu sois capable de faire face à l’échec. Parce que des échecs, tu vas inévitablement en vivre. Et lorsque tu deviens adulte et que tu te pètes les dents dans la garnotte pour la première fois de ta vie, c’est vraiment difficile. Je voudrais que tu te relèves et que tu sois fière d’essuyer le sang qui coulera sur ton menton. Tu devras aussi être fière de tes cicatrices. Elles contribuent à te façonner.

Je te souhaite de connaître des petits – et des moins petits – échecs tout au long de ta vie. Et d’être capable d’y faire face. Peut-être que pour un échec, tu vivras cinq réussites et tu ne dois pas les négliger  car ce sont elles qui rétabliront l’équilibre.

Je voudrais que tu saisisses qu’une chute n’est pas la fin du monde. Que tu es capable de te relever. Que tu as en toi une force immense que tu ne soupçonnes même pas. Plus que tout, je voudrais que tu te retournes vers moi lorsque tu auras mal. Si tu n’as plus assez confiance pour continuer, je voudrais que tu puisses toujours me parler. Pour recevoir mon soutien et mes encouragements. Je serai toujours là pour toi, et je te raconterai en riant ou en pleurant mes propres défaites.

La plupart du temps, lorsque les gens te regardent, ils me voient en toi et ça me fait tout chaud en dedans. Tu as mes yeux, mon nez et mes cheveux. Mais au fond de moi, je souhaite que tu n’aies pas hérité de mon caractère si critique et si sévère envers moi-même. J’espère que tu auras celui de ton papa et que, comme lui, tu auras l’assurance tranquille que les orages finissent toujours par passer et que tu as les capacités nécessaires pour y faire face.

Ma fille, t’es bonne, t’es belle, mais tu seras pas toujours capable.

Et c’est parfait ainsi.

Annie Fréchette
ANNIE FRÉCHETTE
Crédit : pexels.com

Annie Fréchette

Recrue dans la ligue des moms, je suis maman d’une petite fille de 3 mois et je me suis moi-même d’abord imposé beaucoup de critères pour être LA maman avant de relativiser et de décompresser. Je vous invite à cheminer avec moi, à être plus indulgentes envers nous-même, à rire de nos travers et à apprécier les moments cocasses. Et peut-être, à l’occasion, chialer un peu. Ou beaucoup.

Plus d'articles

Post navigation

1 Comment

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *