Chers parents,
En ce début d’année scolaire, j’aimerais qu’on se dise les vraies affaires. Pas de cachettes, pas de non-dits, pas de subtilités. Je veux, plus que tout, être transparente avec vous, question que les dix prochains mois soient agréables pour tous. Comme vous le savez sans doute, nous sommes en pénurie de personnel. Malgré tout, vous pouvez, en tant que parents, faire toute une différence dans nos journées et, par la bande, nous donner le goût d’aller travailler. Loin de moi l’idée de mettre toute la pression sur vos épaules déjà fragiles. N’empêche que ça me ferait franchement plaisir si vous preniez quelques minutes pour lire les conseils de base que je prends la peine de vous écrire aujourd’hui.
Travaillons ensemble.
Ça peut sembler banal, mais c’est la base de tout. J’ai choisi de travailler avec les enfants car je les aime profondément. Récemment, une de mes collègues a quitté le navire en raison du manque de support des parents. Et ce n’est pas la seule. Notre but premier dans l’éducation de votre enfant est le même que le vôtre : nous voulons faire en sorte qu’il devienne la meilleure version de lui-même. Et pour y arriver, nous avons besoin de votre soutien inconditionnel. Vous avez de fabuleuses aptitudes de parents, j’ai de fabuleuses aptitudes en éducation et je pense que joindre nos forces au lieu de nous livrer un combat nous permettra d’accomplir de belles choses. Parlons-nous ou écrivons-nous afin d’éviter les malentendus et clarifier des situations plus délicates. Ne laissons pas les frictions s’envenimer et réglons les problèmes à la source. Nous sommes des coéquipiers, ne l’oubliez pas.
Faites de l’assiduité une norme autant que faire se peut.
Je sais que la vie va vite. Que la routine du matin est effrénée et qu’il est parfois difficile, entre le plus jeune qui fait une crise de bacon au moment de l’installer dans le siège d’auto et la plus vieille qui prend quarante-douze minutes devant le miroir, d’arriver à l’heure où que ce soit. Par contre, sachez que la ponctualité et la planification des absences font partie du code de vie de notre établissement. Sans être tenus aux miracles, j’apprécierais que vous collaboriez avec nous, dans la mesure du possible, en le rappelant à votre progéniture. Et s’il est impossible parfois, malgré toute votre bonne volonté, d’arriver à l’heure, m’avertir par téléphone ou par courriel nous ferait tous sauver un temps fou.
N’oubliez pas que je m’occupe d’un groupe.
Votre enfant est important. Tout comme les dizaines d’autres autour de lui. Parfois, malgré moi, j’oublie de petits détails. Ce n’est jamais intentionnel ou de la mauvaise volonté. J’aimerais vous promettre que ma mémoire saturée se rappellera des particularités de votre petit à toutes les heures de toutes les journées, mais je ne veux pas vous mentir. J’aimerais aussi vous jurer que je pourrai donner suite à vos courriels ou vos appels téléphoniques la même journée que vous me contactez, mais c’est souvent impossible. Je fais de mon mieux, je mets toute ma passion et mes bonnes intentions dans mon travail. Chaque jour. S’il vous plaît, ne vous fâchez pas et faites preuve de patience; chaque courriel et chaque message compte et je vous répondrai toujours dans les meilleurs délais.
Finalement, si son âge le permet, passez le mot à votre enfant que l’autorité se respecte un minimum. Je suis peut-être payée pour faire mon travail, mais si vous valorisez mon boulot lorsque vous êtes à la maison, si vous parlez de mon rôle de façon positive, vous changerez la donne. L’impact de vos paroles est incommensurable aux yeux de vos enfants, croyez-moi sur parole.
J’espère donc, chère maman, cher papa, que nous pourrons faire faire un bout de chemin agréable à l’être le plus cher à vos yeux ensemble.
J’ose espérer que vous verrez cette lettre comme un désir de collaboration, un vent de positivisme dans la tempête scolaire qui sévit en ce moment.
Bonne année scolaire.
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