kid fall bicycle

Pourquoi les enfants d’aujourd’hui sont moins libres qu’on l’était dans le temps ?

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C’est vrai que nous autres, on a eu de la chance de vivre notre enfance dans les années 80 et 90. Et aujourd’hui, on est plusieurs à regretter la latitude qu’on nous laissait dans les restaurants, dans les parcs, ou même à la maison. Mais pourquoi les enfants d’aujourd’hui sont plus restreints qu’on l’était à l’époque ?

Alors que nos parents nous laissaient revenir à la maison avec la clé dans le cou, on a de la difficulté à laisser nos petits se rendre au parc du coin seuls. Pas de risques à prendre avec les prédateurs qui rôdent, il y en a tellement de nos jours. Pourtant, les décennies de notre enfance ont connu leur lot de faits divers effrayants et nos parents ne nous ont pas embarrés pour autant. Malgré ce qu’on peut lire sur les médias sociaux, nos quartiers ne sont pourtant pas tous devenus des milieux de vie dangereux pour les familles avec le temps.

On est aussi très soucieux face à la nourriture de nos enfants. Non seulement ils doivent manger de façon variée, mais on a poussé la note jusqu’à bannir les mauvais aliments de nos assiettes. Et si notre cadet a le malheur de boire un verre de jus avant ses trois ans, gare à sa santé et à notre sentiment de culpabilité qui surviendra sous peu. Nos parents, à l’époque, nous nourrissaient bien et s’efforçaient de nous faire goûter à tout, ce qui ne les empêchait pas de nous accorder des gâteries une fois de temps en temps et on ne se le cachera pas, on était tellement heureux de manger du chocolat ou du macaroni en boîte.

On chiale aussi collectivement sur l’utilisation des tablettes et autres appareils mobiles au lieu d’aller dehors, mais on est les premiers à avertir nos enfants de ne pas s’aventurer trop loin ou de faire attention dans les jeux des parcs. On a tellement peur qu’ils se blessent qu’on se fait un devoir d’avoir un œil constant sur ce qu’ils font et de resserrer les balises à l’intérieur desquelles ils peuvent jouer, au risque qu’ils trouvent le jeu plate. Le coeur de nos pauvres mères devait bien faire trois tours quand elles nous voyaient en haut des trapèzes en métal ou prêts à se lancer en bas d’un module. Mais malgré le risque de se casser la gueule, à leurs yeux, c’était mieux qu’on dépense notre énergie dehors toute la journée.

Nous ne sommes pas meilleurs ou pires parents que ceux des générations précédentes. Nous sommes probablement aussi inquiets qu’eux à l’époque lorsque nos petits sortent de nos jupes. Mais est-ce que nous, les parents milléniaux, vivons aussi bien que nos parents avec les risques encourus au quotidien par nos enfants ?

À force de s’instruire sur les meilleures pratiques parentales et sur les risques que courent nos enfants, nous les avons peut-être enfermés dans une cage dorée. Après tout, si nos petits vivent dans un environnement vidé de tout danger, c’est parce que nous, leurs parents, en avons décidé ainsi, non ? Personne ne nous a forcés à le faire.

Et si on se donnait un peu de lousse, collectivement ? En les laissant sortir de leur cage, on aura peut-être des cheveux gris plus rapidement, mais nos enfants auront probablement plus de  plaisir à se dépasser au risque d’une égratignure ou deux. Parce que c’est aussi ça, la vie.

Crédit : saranya33/Shutterstock.com

Christine M.

Petite recrue dans le monde de la maternité, je développe mes compétences parentales au fil des expériences avec mon petit bonhomme qui n'a pas encore soufflé sa première bougie. Chaque journée m'apporte de nouvelles situations que j'apprends à gérer et ensuite à en rire, une boisson chaude à la fois. Après tout, ce n'est pas parce que nous prenons notre rôle de mère au sérieux que nous ne pouvons pas le dédramatiser et se moquer un peu de nous-mêmes du même coup!

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1 Comment

  • Je dirais, la peur! Je n’ai pas peur qu’ils se blessent! Une petite égratignure ce n’est pas grave! Et les enfants sont agiles et plus forts qu’on pense! Mais le jugement des autres parents fait peur! Un signalement à la Dpj fait peur! Mais ce qui fait le plus peur c’est qu’un malade ne nous les enlève! Tout ce que vous dites est vrai! Mais la peur est plus forte… Et comme nous n’avons pas beaucoup d’enfants nous les surprotégeons et ils sont moins autonomes. Ils sont moins autonomes et nous les surprotégeons…. c’est un cercle vicieux!

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