Avec l’automne apparaît une espèce de plus en plus répandue au Québec : la Hockey Mom d’Amérique. Arborant fièrement sa crinière plus ou moins ébouriffée, ce phénomène sur deux pattes est des plus fiers en ville. Vous la retrouverez à toute heure du jour dans les divers arénas de la région. S’abreuvant à la source Tim Hortons la plus proche, la Hockey Mom d’Amérique se distingue par son regard se promenant allègrement de gauche à droite, puis de droite à gauche suivant de près les allées et venues de ses petits. Car ils sont rapides, ces gaillards, chasseurs de rondelles se déplaçant en troupeau.
Elle a les sens très aiguisés, cette Hockey Mom – aiguisés et affûtés comme les patins de ses rejetons. En voie d’expansion dans la province, cette espèce priorise l’activité physique avant tout. Elle semble par contre avoir un très faible odorat car l’odeur de l’esprit d’équipe de la chambre des joueurs ne semble pas l’incommoder puisqu’elle y passe la plupart de ses temps libres. L’organisation est sans aucun doute son sens le plus développé, car jongler avec des horaires aléatoires semblant avoir été pondus su’l fly par des organisateurs sortis tout droit d’une boîte de Cracker Jack est toute une mission.
Des enfants en santé, en forme et heureux jusqu’à la fin des temps – ben au moins jusqu’au printemps -font d’elle une partisane enjouée, dévouée, enthousiaste.
Certaines sous-espèces se rallient en clan et beuglent en direction de leur progéniture dans le seul et unique but de – justement – entrevoir une couple de buts. N’ayez crainte, elle est cependant – normalement – inoffensive.
Mais le but ultime de la Hockey Mom d’Amérique est et demeure de voir briller les étoiles dans les yeux de ses petits car ils ont voulu, se sont battus et ont peut-être vaincu.
Peu importe qui tombe au combat, elle reste là, fière, brassée après brassée, protégeant le troupeau duquel elle fait partie même si elle règle parfois le cadran à cinq heures du matin puisque le bonheur est au bout du bâton.
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