petite fille crise

Laissez-nous croire que ça sera plus facile quand nos enfants seront plus grands

petite fille crise

À tous les parents de grands enfants qui rigolent de notre fatigue d’avoir des petits,

S’il vous plaît, laissez-nous croire que ça sera plus facile quand ils seront plus grands. Ne nous sortez plus l’éternel « petits enfants petits problèmes, grands enfants grands problèmes ».

Parce que nous sommes épuisés des nuits entrecoupées, nous avons besoin de croire que ça ira mieux quand ils dormiront du soir au matin.

Parce que nous rêvons de pouvoir nous asseoir en plein après-midi devant la télévision sans dessins animés, nous avons besoin de croire que ça ira mieux lorsqu’ils passeront du temps à jouer dans leur chambre.

Parce que nous en avons marre de leur demander de parler moins fort et de rester calmes, nous avons besoin de croire que bientôt, nous pourrons les emmener au musée ou au théâtre sans nous inquiéter du bruit ou de leur énergie débordante.

Parce que nous sommes fatigués de devoir vérifier à tout instant que bébé ne met pas tout dans sa bouche, nous avons besoin de croire que plus grand, il aura le bon sens de réfléchir à ce qu’il y met.

Parce que nous devons rester sur le qui-vive lors de chaque marche en bord de route, nous avons besoin de croire que bientôt, il n’y aura plus de raison de réfléchir à quelle main donner et de quel côté se mettre.

Parce que nous sommes inquiets à chaque instant que notre bambin se mette en danger, nous avons besoin de croire que plus grand, il n’aura plus ce besoin d’explorer sans cesse les limites.

Peut-être que lorsque nos petits seront grands, nous passerons nos nuits à attendre l’aîné parti en soirée ;

Peut-être que le bruit de leur musique nous empêchera de profiter de la télévision ;

Peut-être qu’ils n’auront pas envie de nous suivre au théâtre ou au musée ;

Peut-être que les substances qu’ils se mettront dans la bouche auront bien plus de raison de nous inquiéter ;

Peut-être que cela nous manquera de donner la main ;

Et peut-être que les limites qu’ils exploreront seront plus effrayantes à nos yeux.

Mais nous ne voulons pas y penser maintenant. Nous sommes fatigués. Nous avons besoin de croire que ça ira mieux quand la fatigue physique se fera moins sentir sans penser à cette fatigue psychologique qui pourrait s’accroître.

Alors, s’il vous plaît, laissez-nous croire que ça sera plus facile quand nos enfants seront plus grands.

Crédit : conrado/Shutterstock.com

Harmony Sondag

Maman à temps plein et travailleuse à temps partiel, je tente également d'être maîtresse de maison, épouse attentionnée, organisatrice de supers fêtes d’enfants, infirmière, conteuse, parent d’élèves dans les comités d’école et beaucoup trop de choses encore. Je m’y perds souvent mais je n’aime pas le dictat du lâcher prise car c’est ce tout qui fait de moi une maman épanouie.

Plus d'articles

Post navigation

Laisser un commentaire

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *