couple brisé

Tu ne m’aimes plus et j’aurais voulu que tu me le dises avant

couple brisé

À toi qui ne m’aimes plus depuis un moment déjà, mais qui étais incapable de me le dire clairement. Je sais que ces paroles fatidiques sont difficiles à prononcer, surtout quand nous avons partagé des années et que des enfants sont nés de nous, mais j’aurais quand même mieux aimé que tu me le dises bien avant.

Si tu me l’avais dit rapidement, j’aurais perdu moins de temps à tenter de te reconquérir de toutes les façons possibles ou de rassembler nos miettes sans que ça ne fonctionne jamais, car pour toi c’était déjà bien décidé. Toi, tu savais déjà que rien ne pourrait remettre ton cœur aligné au mien. Tu m’as laissé ne rien y comprendre pour ne pas me blesser, mais ta méthode s’est avérée pire. J’essayais, me démenais, croyant que je pourrais réussir à nous recoller.

J’aurais pu, depuis quelque temps déjà, avoir trouvé l’amour avec quelqu’un qui a même peut-être déjà croisé ma route sans que je ne m’y attarde réellement. J’aurais pu avoir déjà trouvé l’homme de ma vie, le vrai, car ce n’est pas toujours le père de nos enfants qui peut porter ce titre comme chaussures à ses pieds. Si tu me l’avais dit il y a longtemps, j’aurais pu être déjà à ce jour aux côtés de celui qui me fera me sentir belle, aimée et désirée à tous moments.

J’aurais voulu que tu me l’avoues dès que tu as senti les rythmes de ton cœur ralentir leur cadence en ma présence, pour que je m’y fasse petit à petit, même si ton silence a porté doucement cette vérité à mon intuition au fil du temps. Peu importe les petites attentions portées à ton égard et les efforts, rien n’y changeait rien. J’aurais voulu que tu me le dises plus tôt que tard, au lieu de te taire pour m’éviter une douleur, parce que c’est vraiment pire de réaliser que tu t’es forcé de rester à mes côtés par obligation, par devoir tout ce temps. Que telle la corvée de laver la vaisselle, notre relation n’était rendue qu’une tâche pour toi plutôt qu’un bonheur à savourer quotidiennement.

Si tu avais eu le courage de me le dire, j’aurais perdu moins de temps à essayer de comprendre les comment et les pourquoi de tes insouciances, de tes indifférences. Alors que je pensais que tu repoussais mes envies de me rapprocher parce que tu étais préoccupé ou par soucis de santé, c’était parce que ton cœur n’y était plus.

Chaque mois de plus qui s’est ajouté sans sentiments amoureux pour moi et où tu as décidé de faire semblant est beaucoup plus douloureux que la vérité que tu m’aurais dite aussitôt le moindre doute installé.

Merci, tu as pensé que ce serait mieux pour moi, pour tout le monde. Tu as même mis de côté ton éventuel bonheur pour ne pas me blesser alors qu’évidemment, tu n’étais pas plus heureux. En bon pilier, tu as sacrifié une partie de ta vie toi aussi même si ton cœur devenait de plus en plus aigri.

Tu ne m’as pas rendu service même si tu pensais que c’était ce que tu devais faire. J’aurais aimé que tu habilles de mots, même les plus durs à libérer, ce désengagement amoureux que j’ai remarqué les yeux mi-clos car j’avais peur de les ouvrir plus grands.

Tu ne m’aimes plus et j’aurais voulu que tu me le dises avant que je ne suis pas celle que tu voudrais à jamais à tes côtés. Je n’ose même pas penser à toute la tendresse et l’amour que j’ai manqués et que j’aurais pu avoir reçus depuis longtemps si tu n’avais pas voulu tant me protéger de la mauvaise façon. J’aurais voulu que tu m’affectionnes juste assez pour me le dire, et me laisser voguer vers une place où mon cœur se sentirait mieux. J’aurais pu déjà y être rendue si tu n’avais pas attendu. J’aurais voulu que tu me le dises avant, que tu ne m’aimes plus.

Crédit : Halfpoint/Shutterstock.com

La Collaboratrice dans l'Ombre

La Collaboratrice dans l'Ombre est la couverture utilisée par toutes les collaboratrices de l'équipe qui souhaitent écrire des articles crus et criant d'une vérité sans filtre. Souhaitant exprimer et assumer leurs opinions sans pour autant blesser leur entourage immédiat, elles préfèrent alors utiliser le couvert de l'anonymat.

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