bébé qui pleure

Avant d’être ta maman, j’avais peur d’être une mauvaise mère

bébé qui pleure

Mon trésor,

J’ai toujours voulu devenir maman. Pour moi, c’était une évidence. Le rôle de ma vie. Donner la vie est l’une des plus belles choses à mes yeux, te sentir bouger, t’aimer sans même t’avoir vu. Toute une aventure de neuf mois, juste toi et moi.

Et pourtant, avant de te concevoir avec ton papa, beaucoup de choses m’effrayaient à l’idée de devenir maman.

J’avais peur de voir mon corps changer. De voir mon ventre s’arrondir. Des vergetures qui risquaient de se dessiner sur mes hanches. J’avais déjà eu dû mal à accepter mon corps en tant que femme, comment pourrais-je y arriver en tant que maman ?

J’avais peur de ne pas t’aimer assez. Que le coup de foudre ne soit pas au rendez-vous et que je ne parvienne pas à t’aimer comme je devrais être censée le faire ? Ça semblait évident pour beaucoup de monde d’aimer leur enfant de façon instantanée. Mais si ce n’était pas mon cas ?

J’avais peur de manquer de patience avec toi. Je savais qu’un bébé avait besoin de temps, beaucoup de temps et qu’il pleurait énormément dans les mois suivant sa naissance. J’avais peur de perdre mes moyens devant tes crises de larmes. Peur de manquer de douceur et de bienveillance lorsque viendrait le moment de t’apprendre à manger avec une cuillère, à aller sur le pot, t’habiller… toutes ces choses qui, une fois acquises, deviennent banales.

J’avais peur de faire des erreurs. Toutes ces conneries que je risquais de faire et qui pourraient te porter préjudice. Si cela arrivait, comment je le saurais ? Comment j’allais m’en rendre compte ?
J’avais tant envie de t’offrir le meilleur de moi mais en réalité, qu’est-ce qu’était le meilleur pour toi ?

Devenir parents se résume à bien plus qu’un rapport sexuel et neuf mois de grossesse, tu sais. Il faut penser à l’après et cet après me terrifiait.

Si tu es là aujourd’hui, c’est parce que ton papa m’as rassurée comme il a pu, qu’il a trouvé les bons arguments, les bons mots. J’ai compris que je serais une maman qui fait de son mieux à défaut d’être une maman parfaite parce que personne ne l’est. J’ai compris que tu ne manqueras jamais d’amour, ni de bienveillance tant que je serai là car je donnerai  toujours mon maximum pour toi.

Le jour où tu es arrivé dans nos vies, mes craintes se sont envolées comme par magie, remplacées par ce sentiment d’évidence, l’instinct maternel sûrement.

Au fil des jours, j’ai grandi avec toi, grâce à toi, et tu as apaisé mon cœur et mon esprit. J’ai appris que rien n’était plus important que d’être à tes côtés et de profiter ensemble de tous ces moments que nous offre la vie et j’ai réussi à calmer ma peur, à surmonter tous les défis que je pensais infranchissables.

Mon trésor, avant de t’avoir j’avais peur de devenir mère. Mais je suis fière de la maman et de la femme que je suis devenue grâce à toi. Et je te remercie pour ça.

Crédit : PhotoJuli86/Shutterstock.com

Wendy Kromarek

Ouverte à tous les sujets, l’écriture est devenue une de mes passions première quand la maladie a frappé à ma porte. Maman depuis décembre 2020, ma petite sauterelle a chamboulé toute ma vie. Elle a aussi changé ma perception des choses. Au fil du temps, j’ai également pris conscience des dictats de la société, que je souhaite d’ailleurs brisés en étant cette maman imparfaite. C’est pourquoi je suis très heureuse d’être ici, parmi vous. J’espère réussir à vous toucher à travers mes écrits et je vous dis à bientôt !

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