maman désemparée

Chaque maman a le droit de se sentir épuisée, dépassée, abattue

maman désemparée

Certains enfants dorment six heures d’affilée ou plus, dès le retour de la maternité;
D’autres ont besoin de plusieurs années avant de s’endormir seuls;
La maman qui dort toute la nuit est certainement plus reposée le matin;
Mais sa vie ne manque pas de défis pour autant pour une multitude de raisons;
Chaque maman a le droit de se sentir épuisée, dépassée, abattue.

Certains enfants sont en parfaite santé et ne demandent que très peu de suivis médicaux;
D’autres sont nés avec des malformations, des maladies, bénignes ou incurables;
La maman qui court dans les hôpitaux a toutes les raisons d’être triste ou en colère;
Mais celle qui vit un quotidien éloigné des médecins et infirmiers vit également des émotions négatives;
Chaque maman a le droit de se sentir épuisée, dépassée, abattue.

Certains enfants sont sages, doux, à l’écoute et disciplinés; on ne les entend pas. Parfois, ils sont tellement discrets et obéissants que l’on oublierait leur présence;
D’autres sont des tornades, ont un trouble de l’attention ou du comportement, un caractère affirmé ou sont têtus. Ils sont agités, ils font du bruit, ils ne restent pas en place;
La maman qui sans cesse répète les mêmes réprimandes, qui peine à cadrer son petit, qui essuie les larmes à longueur de temps se sent certainement démunie;
Mais la maman qui n’a pas à dire un mot plus haut que l’autre s’inquiète aussi pour son bambin, voudrait peut-être le voir plus sociable ou plus enjoué;
Chaque maman a le droit de se sentir épuisée, dépassée, abattue.

Certains enfants sont éduqués de manière égale, papa et maman, en couple ou non, leur accordent de l’attention et s’investissent tous deux;
D’autres sont, par la force des choses, toujours avec leur maman ou leur papa, l’autre parent étant absent ou démissionnaire;
La maman seule se sent parfois débordée, abandonnée et profondément isolée. Elle voudrait une seconde figure parentale à ses côtés. Elle voudrait une épaule sur laquelle se poser;
Mais la maman épaulée par son compagnon peut aussi trouver son rôle trop prenant, se sentir perdue, remettre sa façon de faire en question, se sentir submergée ou perdre le contrôle;
Chaque maman a le droit de se sentir épuisée, dépassée, abattue.

Certains enfants sont élevés dans un climat calme et bienveillant, d’écoute, de compréhension et de tendresse;
D’autres vivent entourés de violences éducatives ordinaires et connaissent les punitions et les reproches;
La maman compréhensive qui privilégie le dialogue vit un  torrent d’émotions dans ses tripes, essaie d’appliquer l’éducation qui lui tient à cœur au prix de nombreux sacrifices et doit répondre à tous ceux qui jugent qu’elle manque de fermeté;
La maman qui crie ou gronde n’est pas sans cœur, doute aussi de ses agissements. Elle peut avoir du mal à gérer ses émotions ou à poser un cadre sans hurler, mais elle n’aime certainement pas moins ses enfants;
Chaque maman a le droit de se sentir épuisée, dépassée, abattue.

Certains enfants sont gardés par leurs grands-parents, la famille ou même des baby-sitters, de manière occasionnelle ou répétée;
D’autres n’ont jamais passé une nuit ailleurs que dans leur lit réconfortant, par envie ou par manque d’occasion et de relais;
La maman qui souffle par moments, qui passe plusieurs heures sans enfants, ressent le manque, la culpabilité et est impatiente de retrouver ses petits;
La maman qui n’est jamais seule, ni à la maison, ni en voiture, ni au magasin ou en balade, rêve de pouvoir se retrouver, d’entendre le silence et de souffler;
Chaque maman a le droit de se sentir épuisée, dépassée, abattue.

Il n’y a pas de surenchère dans le malheur.
Il n’y a pas de surenchère dans la difficulté.
Chaque maman est forte et faible. Chaque maman a ses défauts et ses qualités.
Il ne faut pas avoir vécu « pire » pour être « meilleure ».
Car toutes les mamans font de leur mieux.


« J’aime les gens qui pour briller n’éteignent pas les autres. »
-Raffaelle Iovino

Vous êtes toutes des étoiles.
Menez vos combats, sans dénigrer ceux des autres.
La tolérance amène le respect, et nous méritons tous et toutes d’être respectés.

Crédit : Alina Bitta/Shutterstock.com

Nadège Pineur

Remplie de doutes et d’incertitudes, c’est après un long travail sur moi-même que j’ai pu me faire confiance et retrouver mon amour de l’écriture. La maternité représente pour moi une mise à l’épreuve constante mais les quatre petits yeux chargés d’amour de mes enfants restent mon meilleur moteur car j’ai envie de leur montrer que tout est possible et qu’il faut suivre ses envies. Sportive hyperactive, insomniaque fatiguée, pâtissière gourmande, mon objectif premier est de transmettre un peu d’amour et de tolérance.

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