À toi dont l’enfant ne se réveillera plus

main enfant hôpital

À toi dont l’enfant ne se réveillera plus,

J’aimerais te dire que je comprends cette tristesse infinie, cette détresse qui t’envahit. Mais ce serait te manquer de respect. Parce que personne, qui n’est pas passé par ce que tu vis actuellement, le peut.

Je sais cependant que chaque parent a cette peur au ventre qui le tient éveillé la nuit. Celle de trouver son bébé immobile au matin. Cette peur qu’en son absence, tout s’arrête. Que ce petit être, tellement aimé, ne soit plus au réveil. Cette peur maladive que seuls les babillements de son enfant au petit matin peuvent apaiser. Cette peur, incontrôlable, qui vient avec nos si petits enfants. Cette peur avec laquelle, je suis convaincue, tu as toi aussi jonglé. Cette peur qui s’est matérialisée de la plus terrible des façons pour toi.

Je ne peux pas comprendre ce que tu ressens. En fait, j’ai mal juste à l’imaginer et je ne trouve pas les mots pour te dire ce qui peut être dit dans pareilles circonstances. Ce qui devrait être dit devant pareil drame. Devant la détresse humaine, on parle souvent du temps, de le laisser faire son œuvre, mais je me doute qu’il te semble présentement impossible que le temps apaise ta souffrance d’une quelconque façon.

Je ne sais pas comment on fait pour survivre à son enfant, mais je te souhaite du plus profond de mon cœur de trouver le bon chemin pour y parvenir et de peu à peu fleurir ta route de tout ce que tu verras de beau autour de toi. Je te souhaite tout le courage du monde pour affronter ce vide au creux de tes bras. Je te souhaite du beau et de la lumière malgré la noirceur omniprésente dans ton monde actuellement.

Je te souhaite surtout et simplement de trouver la paix. Celle qui t’apaisera et qui te permettra d’avancer, malgré tout.

Celle qui te permettra, un jour, de sourire à nouveau.

Crédit : Beenicebeelove/Shutterstock.com

Marie-Claude Lamarre

Maman de deux cocottes bourrées de caractère (la pomme ne tombe jamais très loin de l'arbre), je suis une énergique, parfois énervante et souvent essoufflante. Mère indigne la moitié du temps, il me reste 50% pour vivre à fond ma vie de femme adulte, de travailleuse acharnée, d'amoureuse qui se redécouvre et d'amie passionnée que j'ai souvent mise de côté. Mes deux mini-moi sont mon port d'attache mais je parviens à travers leur absence à trouver l’équilibre qui m'a trop longtemps fait défaut.

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1 Comment

  • Je suis maman d un ange, elle aurait 18 ans cette année et elle est décédé dans son sommeil. Je l ai trouvé dans son lit le matin. Votre texte est véridique, les gens essaie de trouver les bons mots mais aucun ne nous console.

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