petit enfant et maman

Reste petit encore un peu

petit enfant et maman

Reste petit encore un peu car rien n’est plus beau que l’innocence de ton enfance. Même si rien ne me rend plus heureuse que de te regarder grandir, une part de moi voudrait te voir continuer de t’émerveiller de toutes ces petites choses qui perdent de leur magie quand on grandit. Ton coeur est grand, toujours vierge des écorchures et des désillusions qu’impose la vie et j’aimerais qu’il ne se brise jamais. Qu’il continue de croire que l’amour dure toujours. Qu’il reste persuadé que le monde est beau partout. Qu’il ait pour toujours la certitude que les gens sont tous bons.

Reste petit encore un peu car plus tu grandis et moins je peux te protéger. Lorsque tu étais petit, je mettais une barrière dans l’escalier pour t’empêcher de le dégringoler. Puis tu as grandi et j’ai pris ta main pour traverser la rue. Maintenant, tu la traverses sans la tenir et je sais que bientôt, plus aucune barrière ni aucune règle ne pourra te protéger de ce monde qui te réserve autant de bonheur que de déceptions. Je sais que plus tôt que tard, mes comptines et mes bisous ne suffiront plus à panser tes blessures et à faire renaître le sourire sur tes lèvres. Je sais que dans peu de temps, il me sera impossible de t’empêcher de tomber et qu’il ne me restera plus qu’à te tendre la main pour t’aider à te relever en ravalant ma peine de te voir souffrir et apprendre bien des choses à la dure.

Reste petit encore un peu pour que je puisse continuer de caresser tes cheveux et blottir mon nez dans ton cou. Respirer ton odeur et tenter d’en emprisonner son souvenir. Suspendre le temps comme s’il n’y avait que nous deux au monde. Comme si tout ce qui comptait était ton petit corps blotti contre le mien et le souvenir qu’ils n’ont déjà fait qu’un pendant ces neufs mois où tu as entendu battre mon coeur de l’intérieur.

Reste petit encore un peu pour que tes bras continuent d’entourer mon cou. Que tes petites mains s’agitent en cherchant les miennes. Que ta petite voix m’appelle. Que ton rire fuse comme la plus belle des mélodies. Que tes petits pas résonnent dans le corridor quand tu viens me trouver, le matin venu. Je ne suis prête à la fin d’aucun de ces petits moments qui marquent ma vie des plus belles couleurs qu’il lui ait été donné de connaître.

Reste petit encore un peu parce que le temps a passé si vite qu’il me semble que c’était hier que nos regards se croisaient pour la première fois.

Crédit : Andrey Yurlov/Shutterstock.com

Maude Michaud

Fondatrice de la plateforme La Parfaite Maman Cinglante et auteure, j’adore informer, divertir et partager mes réflexions sur la parentalité mais aussi une multitude de sujets qui touchent les femmes de près et de loin.

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