mother pensive

Quand je suis devenue maman

Quand je suis devenue maman, ma vision du monde changé et il s’est coloré de teintes que je n’avais jamais vues jusque-là. Des couleurs nouvelles, fascinantes. Des teintes éblouissantes et d’autres si sombres qu’elles m’obligent parfois à chercher mon chemin à tâtons.

Quand je suis devenue maman, la terre n’a plus tourné que pour mon enfant. Entre les nuits sans sommeil et les journées sans fin, tous mes gestes et mes pensées lui étaient dédiés. Même la nuit, entre deux boires, c’est de lui que je rêvais. Puis, lorsqu’il a grandi, je me suis surprise à remplir tous mes moments sans lui de son souvenir.

Quand je suis devenue maman, j’ai compris qu’il existait un amour beaucoup plus grand que tous ceux que j’avais connus jusque-là. Un amour tellement grand qu’il en fait mal. Un amour qui  rend plus heureux que jamais, mais qui pousse aussi dans les tranchées. Un amour tellement fort qu’il donne souvent l’impression de ne pas être à la hauteur.

Quand je suis devenue maman, j’ai su que tant que mon enfant respirerait et serait heureux, je pourrais tenir le coup. Que peu importe les défis et les épreuves que la vie nous réservait, rien ni personne ne parviendrait à m’empêcher de me tenir derrière lui lors de ses premiers pas, à sa rentrée à l’école, à sa remise de diplôme, à son mariage et lors de tous les petits et grands moments importants pour lui.

Quand je suis devenue maman, j’ai saisi qu’il y a bien peu de forces plus grandes que celle d’une mère prête à tout pour défendre et protéger son enfant. Avant de mettre mon petit au monde, jamais je n’avais ressenti cette puissance, ce feu sacré qui brûle les tripes sans plus jamais quittercelle qui l’habite. Cet impérieux besoin de se tenir entre son bébé et le danger, peu importe ce qu’il en coûte. Cette nécessité d’être disponible en tout temps pour lui, à bout des bras, au bout du fil et jusqu’au bout du monde.

Quand je suis devenue maman, j’ai cru que m’occuper de mon bébé occuperait une grande partie de ma vie sans saisir qu’il représenterait toute mon existence. Que je ne pourrais plus passer plus de quelques minutes sans penser à lui et que mon coeur battrait à jamais à l’unisson avec le sien.

Quand je suis devenue maman, j’ai compris que la maternité était la plus belle et la plus difficile des choses qu’il me serait donné de vivre. Et très peu de temps plus tard, j’ai réalisé que malgré les nuits sans sommeil, les journées trop longues, la course du matin, les crises à gérer et les pleurs à essuyer, il me serait impossible de continuer de vivre sans être maman.

Crédit : True Touch Lifestyle/Shutterstock.com

Maude Michaud

Fondatrice de la plateforme La Parfaite Maman Cinglante et auteure, j’adore informer, divertir et partager mes réflexions sur la parentalité mais aussi une multitude de sujets qui touchent les femmes de près et de loin.

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3 Comments

  • Lors de ma première grossesse ma mémé m a dit que je ne dormirai plus jamais de la même manière. Comme elle avait raison!!
    Il n y a que quand mes deux enfants sont près de moi que je me sens complète. J ai constamment besoin de savoir comment ils vont . Quand mon fils était à la crèche et que je venais le chercher je me posais au tapis, je le prenais dans mes bras et là le monde aurait pu s écouler je ne m en serai même pas rendue compte…..quand j’ ai repris le travail ( j étais auxiliaire de puériculture en crèche) je pleurais toute la journée. Il me manquait un morceau de moi. C était une terrible douleur dans mon corps . Je n oublierai jamais ce sentiment. Et quand ma fille est née , déjà maman de mon fils , j ai ressenti un sentiment de plénitude incroyable et jamais égalé depuis. J étais comblée, entière . J avais le sentiment d avoir fait ce pourquoi j étais née…..

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