prématurité

À toi, la maman d’un petit prématuré, tout ira bien

prématurité

À toi, la maman d’un petit prématuré,

J’aimerais te dire que bientôt tout sera derrière toi. Personne n’est préparé à vivre ce que tu traverses et beaucoup de choses marqueront ta vie à tout jamais, mais tout ira bien.

Tout ira bien, même si tu es seule dans la salle d’accouchement pendant que ton ou ta conjoint(e) a suivi votre enfant en néonatalogie.

Tout ira bien même si tu n’as pas encore pu serrer ton bébé contre ton corps et ton cœur, respirer son odeur et sentir sa peau contre la tienne.

Tout ira bien même si tu as l’impression qu’on a arraché ton cœur lorsqu’on l’a emmené en soins.

Tout ira bien même si tu n’as pas la possibilité de l’avoir dans ta chambre auprès de toi.

Tout ira bien même si le premier bain ne sera que dans plusieurs jours, semaines ou mois.

Tout ira bien même si tu le sens tellement vulnérable, seul, dans cette grande couveuse.

Tout ira bien et tu pourras bientôt, comme tout le monde, le porter et lui donner le sein ou le biberon.

Tout ira bien car bientôt, tu n’entendras plus ce vilain bruit des machines du service de néonatologie, les bip bip de la saturation en oxygène.

Tout ira bien et d’ici le moment où vous quitterez l’hôpital, tu accompagneras ton bébé jour après jour car il aura besoin de ta présence, d’entendre ta voix et de ressentir ton énergie.

Tout ira bien car tu ne verras bientôt plus cette sonde gastrique qui le nourrit par le nez et tu pourras te concentrer sur ses premiers sourires.

Tout ira bien car peu à peu, la peur de le perdre s’atténuera et tu pourras avancer avec confiance.

Tout ira bien et ton sentiment de culpabilité de ne pas avoir pu mener ta grossesse à terme disparaitra.

Tout ira bien. Autant de mots que l’on te dit et auxquels tu t’accroches, toi la petite maman si courageuse qui n’était pas préparée à vivre tout cela.

Virginie Bailly

Crédit : cmp55/Shutterstock.com

Virginie Filliat

Maman de deux jeunes enfants et récemment divorcée, j’aime les journées bien remplies, les fous rire avec mes enfants, les bons repas entre copains et le sport pour évacuer tout le reste. J’essaye de jongler et de gérer le mieux possible tout ce qui m’incombe. Mes enfants sont et seront toujours ma priorité mais je mets un point d’honneur depuis quelques mois à penser à moi également car avant d’être une mère je suis une femme. De nature optimiste et pétillante, je suis clairement imparfaite mais j’arrive désormais à me défaire de ce sentiment de culpabilité. Avec les années et quelques difficultés et remises en question, je ressens le besoin de mettre par écrit mes peurs, mes coups de gueule et mes bonheurs dans l’idée de pouvoir aider d’autres mamans tout comme certains articles ont pu m’être bénéfiques.

Plus d'articles

Post navigation

2 Comments

  • J’ai vécu cette situation 3 fois et je pourrais dire que même la 3e fois, on y est pas préparé. Merci de dire tout fort ce qu’on a vécu et qui est si difficile à comprendre pour les autres.

    Mon plus jeune a 7 ans et je ne me suis pas encore débarrassée du sentiment de culpabilité de n’avoir pu mener mes grossesses à terme, même si mes enfants vont très bien.

    Tu as su mettre le doigt au bon endroit, un jour je guérirai

  • Merci pour ces mots justes. Seule une maman qui a vécu une telle situation peut comprendre et surtout écrire un si beau texte d’encouragement à toutes les mamans et futures mamans de prématurés.
    Et oui, nous sommes fortes mais nos bébés de vrais guerriers ❤

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *