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Oui, je pleure devant mon enfant

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Oui, je pleure devant mon enfant. Malgré tous ceux qui m’ont dit que je ne devais pas verser une larme ni me disputer devant lui. Parce que je juge que ce n’est pas sain de m’enfermer dans une pièce pour pleurer en laissant mon petit seul ni d’avoir la gorge tellement serrée par les larmes qu’il m’est impossible de dire un mot à mon enfant.

Oui, je pleure devant mon enfant. Parce que je ne trouve pas logique de ne plus s’adresser la parole entre parents alors que nous partageons le même espace. Pas plus que ça l’est de mentir avec de faux sourires et de prétendre que tout va bien quand ce n’est pas le cas.

Oui, je pleure devant mon enfant. Quand je suis triste, fatiguée ou que la colère me submerge, je pleure. Je pleure et mon fils le voit. Mais je lui dis que je suis triste, fatiguée ou en colère, avec des mots qu’il comprend. Je lui dis que je l’aime et qu’il n’y est pour rien. Plus tard, quand le torrent d’émotions est passé, je lui explique que pleurer fait du bien, que tout le monde pleure, et que je vais mieux maintenant.

Oui, je me dispute devant mon enfant. Quand nous sommes fâchés, si fâchés que nous bouillons de rage dans nos têtes et nos coeurs son père et moi, nous nous disputons. Nous nous disputons et notre fils le voit. Mais nous lui disons que nous avons besoin de discuter car nous ne sommes pas d’accord. Parfois le ton monte, mais jamais nous n’usons de violence physique ou verbale et bien qu’il soit là, il ne sera jamais pris à partie et mêlé à notre dispute. Plus tard, quand l’orage est passé, nous lui disons que nous l’aimons très fort. Il voit ses parents se réconcilier et il apprend que l’amour est composé de hauts et de bas.

Oui, il m’arrive de pleurer et de me disputer devant mon enfant. Alors qu’on nous invite plus que jamais à mettre des mots sur les émotions de nos enfants pour les aider à les identifier et à les appréhender, peut-être devrions-nous commencer par être honnêtes avec eux en ne leur cachant pas nos propres émotions. Peut-être devrions-nous mettre des mots sur nos sentiments, les exprimer et les vivre pleinement pour permettre à nos petits de découvrir les leurs, sans honte ni jugement.

Crédit : Jelena Stanojkovic/Shutterstock.com

Cécile Cadet

J’aime la vanille, les vieilles chansons françaises, marcher pieds nus dans l’herbe et faire plaisir à mes amis. Je suis devenue maman à l’âge de 26 ans. L’arrivée de notre fils a complètement chamboulé nos vies et nous avons dû inventer une nouvelle vie à trois, poser des bases solides pour sa vie à lui et reconstruire nos vies individuelles. Avec le recul, j’aurais aimé qu’on me dise que ce n’est facile pour personne. En partageant mon vécu j’espère aider les jeunes mamans à se sentir moins seules et à vivre leur maternité le plus sereinement possible. La vie nous sourit !

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1 Comment

  • Merci pour cet article. C’est tout à fait sain d’exprimer nos émotions. BIen que je ne me suis jamais cachée pour le faire, j’aurais aimé être davantage capable de le faire d’une manière plus douce, lorsque mes enfants étaient petits.

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