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Chéri, j’aimerais ça que tu me sortes ce soir

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Je suis une maman dévouée qui fait passer ses enfants en premier la plupart du temps mais j’ai besoin de sortir.

Chéri, j’aimerais ça que tu me sortes ce soir. Que tu me surprennes avec une invitation à souper au resto sans que ça soit moi qui l’organise. Que tu te charges de trouver une gardienne pour les enfants, que tu prépares leur souper si nécessaire et que tu sortes les pyjamas.

Chéri, j’aimerais ça que tu me sortes ce soir. Que tu me dises que tu t’occupes des enfants le temps d’aller prendre une bonne douche chaude, de prendre le temps de m’arranger un peu sans être dérangée, de me mettre belle pour moi, pour toi, pour nous. Que je souris en sortant de la salle de bain, satisfaite après avoir vu mon reflet dans le miroir et emballée à l’idée que tu me trouves belle.

Chéri, j’aimerais ça que tu me sortes ce soir. Que je pense à moi, à toi, à nous. Que je mette sur pause mon rôle de maman le temps d’une soirée pour retrouver la femme que je suis, celle qui profitera des moments de silence pour te regarder dans les yeux, le sourire enjôleur, le pied frôlant ta jambe et les mains cherchant les tiennes.

Chéri, j’aimerais ça que tu me sortes ce soir. Que je sois fébrile en m’assoyant à la table en m’occupant juste de moi sans penser aux enfants, en savourant l’attente entre les plats, en mangeant chaud, à mon rythme, sans interruption non désirée. Juste manger un bon repas avec toi, mon amour, sans responsabilités.

Chéri, j’aimerais ça que tu me sortes ce soir. Qu’on prenne du temps pour nous en tant que couple et non en tant que parents. Qu’on prenne le temps de juste s’aimer, de parler de tout et de rien, de se trouver de nouveaux projets, de se remémorer nos plus beaux souvenirs et nous laisser envahir par le rire, l’amour et la simplicité en murmurant un «je t’aime» des plus sincères.

Chéri, je suis prête à me faire surprendre quand tu veux.

Chéri, j’aimerais ça que tu me sortes ce soir.

Crédit : NDAB Creativity/Shutterstock.com

Miranda Dessureault

Maman de deux jeunes garçons, j’apprends les rudiments de la masculinité du mieux que je peux. Les bruits de camions, le démontage de tout ce qui peut se démonter, les blagues de pets et les idées casse-cou font partie de mon quotidien. Je me surprends moi-même à connaître les noms des nombreuses machines existantes. Selon moi, la patience est une vertu qu’on n’acquiert jamais totalement! Le lâcher-prise est souvent plus facile à dire qu’à faire, mais vivement les salles de jeux où l’on peut fermer la porte le soir pour ne pas y voir le fouillis.

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