grandmother with baby

J’aurais tellement voulu que tu vives plus près de chez moi, Maman

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J’aurais tellement voulu que tu vives plus près de chez moi, Maman.

J’aurais souhaité que la route qui nous sépare soit moins longue et que la distance à parcourir ne se calcule qu’en minutes.

J’aurais souhaité que nos maisons soient voisines et que je puisse te rendre visite quand bon me semble.

J’aurais tellement voulu que tu sois là Maman, quand enceinte, l’image que me reflétait le miroir ne semblait me montrer que des défauts. J’aurais souhaité pouvoir te partager, en toute honnêteté, que la grossesse me faisait peur et que je craignais qu’elle ne laisse de vilaines marques sur ce corps que je ne possédais plus.

J’aurais tellement voulu que tu sois là Maman, l’après-midi où j’ai crevé mes eaux. J’aurais aimé que tu sois à mon chevet durant cette longue nuit. J’aurais souhaité que tu puisses nous offrir ta présence rassurante et que tu puisses prendre le relais des infirmières trop occupées.

J’aurais tellement voulu que tu sois là Maman, lorsque bébé pleurait sans arrêt et que ma poitrine et ma chaleur ne pouvaient en rien le réconforter. J’aurais souhaité que tu puisses venir me donner quelques heures de ton temps, lorsqu’au petit matin, je me réveillais de ma trop courte nuit, déjà épuisée.

J’aurais tellement voulu que tu sois là Maman, lors des moments où je ne me comprenais plus et que la simplicité de ma vie d’avant venait hanter mes nuits d’insomnie. J’aurais tellement aimé que ton grand coeur puisse accueillir mes sautes d’humeur, tellement chargées qu’elles arrivaient parfois à m’étouffer.

J’aurais souhaité que tu sois là Maman, lorsque j’ai eu l’impression que mon rôle de mère prenait toute la place et que l’amoureuse en moi n’avait plus d’espace pour s’exprimer. J’aurais tellement aimé que tu puisses venir à la maison, qu’une seule et unique nuit, pour que je puisse me blottir dans les bras de l’homme que j’aime, sans craindre que des pleurs viennent interrompre ce doux moment d’intimité.

J’aurais tellement aimé que tu sois là Maman, pour que je puisse te prendre dans mes bras plus souvent et te remercier d’être là pour moi malgré la distance.

J’aimerais que tu sois ici aujourd’hui pour te remercier d’être la femme merveilleuse que tu es et d’être ce genre de mère que je m’efforce de devenir, jour après jour.

Crédit : Bricolage/Shutterstock.com

Myriam Fournier

Amoureuse et maman comblée, je savoure jour après jour les bonheurs infinis que m’apporte ma fille, mais je découvre également la face cachée de la maternité. Ayant toujours été quelqu’un qui aimait prévoir les choses et avoir un certain contrôle, j’ai rapidement compris que j’allais devoir mettre en pratique le lâcher-prise. Un peu désorganisée par moment mais fidèle à mes principes, je suis devenue le genre de mère que j’ai jadis critiqué; adepte des routines et « guru du sommeil », j’applique parfois certaines règles avec un peu trop de rigidité. Mais une chose est sure, je suis une maman qui fait de son mieux.

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2 Comments

  • J’aurais pu écrire ce texte il y a quelques années lorsque mes garçons sont nés. J’aurais tellement aimé habité près de mes parents afin d’avoir quelques minutes de pause, du temps de qualité aussi avec elle. Un jour, lorsque je lui ai dis que j’aimerais vraiment qu’on habite plus proche, que j’aimerais qu’elle puisse prendre le relais, que j’enviais les autres mères au centre d’achat avec leurs propres mères, etc. Elle m’a simplement répondu : Moi, à ton âge, je n’avais plus de maman. Je sais que c’est difficile parfois, mais même si je suis loin, je suis là. Dans le fond, j’étais simplement chanceuse de toujours avoir la mienne… même si c’était à plusieurs kilomètres. 🙂

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