sad woman with baby's socks

Mon bébé, tu es parti et je n’arrive pas à accepter ton absence

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Tu étais là, tu faisais partie de ma vie.

J’ai mangé tes petits doigts, chatouillé tes pieds. J’ai caressé ton duvet tout doux sur la tête. Je respiré ton odeur. Je t’ai bercé dans mes bras en te chantonnant des petites berceuses. Je t’ai massé le ventre quand il te faisait souffrir.

Tu étais là, tu faisais partie de ma vie.

Je t’ai rêvé mille vies merveilleuses. Je t’ai imaginé grandir et me raconter tes histoires d’école. J’ai ressenti ta colère devant l’injustice de ton professeur. J’ai organisé tes goûters d’anniversaire avec tous tes copains. Je me suis vue, anxieuse, en attendant tes résultats d’examens. Je me tenais prête à consoler ton premier chagrin d’amour.

Tu étais là, tu faisais partie de ma vie. Tu me tenais chaud. Pendant un temps, je n’ai vécu que pour toi.

Puis tu es parti.

Je ne sais pas pourquoi, je n’ai pas compris. Je ne comprends toujours pas.

La vague de chagrin qui m’a submergée m’a anéantie. Depuis, je te cherche partout. J’entends encore tes gazouillis. Je remets dans les rayons la peluche que j’avais déposé dans mon panier. Je t’imagine dans cette ravissante salopette. Je deviens folle.

Autour de moi, personne ne peut m’aider. Les gens me disent d’en faire un autre, que je suis jeune, que la vie continue.  Mais qu’en savent-ils s’ils n’ont pas connu mon désespoir ? Comme si tu pouvais être remplacé par magie. Comme si je pouvais t’effacer et recommencer.

Un jour, dans longtemps, mon deuil s’atténuera et je pourrai à nouveau regarder devant moi. Mais pour le moment, ce n’est pas possible.

Plus jamais mon ventre ne s’arrondira. Plus jamais je ne porterai la vie. Je ne le peux plus. Mon corps s’y refuse. Mon cerveau aussi.

Tu as fait partie de ma vie et je n’arrive pas à accepter ton absence.

Crédit : Motortion Films/Shutterstock.com

Anne

En couple avec mon cher et tendre depuis beaucoup beaucoup d’années, je suis maman de deux supers garçons, grands et autonomes maintenant. Tout n’a pas été rose, forcément. Ça se saurait si le package 3 en 1 était facile à vivre (femme, maman et amoureuse). Mais de nature gaie et positive, j’essaie de trouver des petits bonheurs partout. Et quand je n’en trouve plus, l’écriture me permet de me ressourcer.

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1 Comment

  • J’ai aussi perdu un bébé ?
    Ces mots sont tellement vrais, tellement prenants…
    En effet, personne ne peut comprendre le vide immense laissé par un enfant partirbtrop tôt.
    Même une autre famille désenfantée ne peut pas comprendre car chaque histoire est différente,
    chaque vie est unique…
    Courage à tous les parents désenfantés ?

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