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Maman, depuis que je suis maman, je comprends mieux

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Maman, depuis que je suis maman, je comprends mieux.

Je comprends mieux ces mille moments où tu as dû te mordre les joues pour résister à l’envie de me mettre en garde. Je comprends mieux toutes ces heures que tu as dû passer à te faire un sang d’encre à l’occasion de toutes les premières fois de ma vie. L’école, les amis, les examens, les chutes, les maladies puis les peines et les emportements de l’adolescence. Les déboires de la vie de jeune adulte.

Maman, depuis que je suis maman, je comprends mieux.

Je réalise tout ce que je ne t’ai pas dit, mais que tu savais. Je pense aussi à tous les moments de peine et d’angoisse existentielle au cours desquels je me suis égoïstement jetée dans tes bras déjà bien chargés par la vie sans me soucier de savoir comment tu allais.

Maman, depuis que je suis maman, je comprends mieux.

Je pense à ta solitude face à la détresse dont je t’ai déjà fait part et dont je continue de te faire part par moments. Je pense à tes craintes de mère face à mes choix, parfois hasardeux, de femme. Comme tu as dû passer des nuits blanches à chaque changement de ma vie, de la petite fille à l’étudiante, à l’amoureuse, l’épouse puis la maman que je suis moi-même devenue.

Maman, depuis que je suis maman, je comprends mieux.

Nous ne sommes pas toujours d’accord, nous nous agaçons, nous nous chicanons, mais sache que maintenant, je sais. Maintenant je comprends ton chemin, tes choix, tes erreurs, mais aussi et surtout les mille efforts et sacrifices que tu as faits pour moi. Les mille fois où tu m’as guidée, soutenue, défendue. Parfois même par un simple silence bienveillant. Une écoute sans jugement. Sans pratiquement jamais recevoir de « merci ».

Aujourd’hui, je comprends qu’être mère est à la fois merveilleux et ingrat. C’est savoir se taire et choisir ses mots. C’est vouloir tout le temps bien faire, mais parfois rater son coup. C’est ne pas toujours être comprise. C’est devoir ravaler ses peurs pour laisser son enfant grandir, tomber et se relever seul. Mais c’est aussi être là pour l’aider à traverser les meilleurs et les pires moments de son existence qui deviennent aussi les tiens. Jusqu’à la fin.

Merci Maman.

Crédit : davide bonaldo/Shutterstock.com

Simone

Maman franco-québécoise d’un p’tit gars qui ne finit jamais ses purées de fruit comme je ne finis jamais une tasse de café, j’aime mon fils plus que feues mes grasses matinées (Dieu sait que je les aimais, RIP) mais pas que. J’aime lire, écrire, écouter les séries les plus glauques qui traînent sur Netflix et avoir devant moi le temps nécessaire pour ne rien faire et/ou penser à comment on pourrait sauver les ours blancs. J’aime le rire de mes amies, le risotto de mon beau-frère et le vin blanc est à mon sens la meilleure invention de l’humanité.

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