mother and daughter

Je suis ce genre de maman et ça me convient parfaitement

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Chaque maman étant différente selon son caractère et sa manière d’être, je ne suis pas devenue la maman du Mieux vivre et ça me convient parfaitement.

Je suis le genre de maman qui est amie avec son enfant. Celle qui n’a rien contre les soirées qui impliquent de se coucher tard, de manger des sucreries et d’écouter deux films de suite. Je suis celle qui oui, garde un bon cadre et impose des limites dans sa manière d’élever ses enfants, mais aime aussi prendre la vie à la légère quitte à dépasser un peu, souvent, beaucoup, le temps d’écran recommandé par les professionnels.

Je suis le genre de maman qui a un fou rire en consolant son petit qui vient de piquer une drôle de débarque dans la piscine à balles du centre d’amusement. Celle qui se fout un peu de ce que tu peux penser quand tu la vois courir dans les allées de l’épicerie en disant à ses enfants que le dernier arrivé à la caisse devra vider le lave-vaisselle. Je suis de celles qui aiment beaucoup mieux leur apprendre les choses un peu plus plates de la vie en y ajoutant une touche d’excentricité et de folie.

Je suis le genre de maman qui préfère demander leur avis à ses enfants avant de décider pour eux. Celle qui parle franchement sans détour ni euphémisme. Plutôt que de me référer à la marche à suivre de la mère parfaite, je préfère intervenir en tenant compte du caractère et du niveau de compréhension de mes petits parce que personne d’autre sur terre ne les connaît mieux que moi. Je suis de celles qui n’ont aucun problème à discuter des sujets les plus tabous avec eux. Je veux que mes enfants voient en moi quelqu’un avec qui ils peuvent discuter de leurs bons coups comme de leurs moins bons coups.

Je suis le genre de maman qui habille bébé en pyjama vingt-quatre heures sur vingt-quatre et qui ne comprend même pas pourquoi des jeans trois à six mois existent. Je suis celle qui choisit ses combats et qui laisse son cinq ans aller à l’école avec un legging carotté vert fluo et une chemise à carreaux. Celle qui, malgré les jugements, fait du cododo et la grasse matinée avec son poupon dans son lit en savourant un café chaud. Je suis la maman qui s’écoute et qui prend du temps pour elle quand son corps lui fait sentir qu’il est à bout.

Je ne suis ni irresponsable, ni lâche et ni déraisonnable. Je suis seulement une maman qui a décidé de faire de l’expérience de la maternité une expérience plaisante à son image, sans pression et surtout sans culpabilité.

Je suis ce genre de maman et ça me convient parfaitement.

Crédit : Yuricazac/Shutterstock.com

Marie-Ève Marois

Maman de deux garçons et éducatrice à l'enfance, la grande majorité de ma vie se résume à être entourée de tous petits. Petite Abitibienne avec la tête toujours remplie de mille et un projets, je suis devenue maman dans la même année ou je suis entrée dans la vingtaine. Je m'intéresse à la maternité dans toutes ses formes, questions et tabous. Écrire est pour moi le meilleur moyen de ma tête qui se remplie si rapidement et d'y faire suffisamment d'espace pour pouvoir mieux me concentrer sur ce qui est le plus important pour moi : ma petite famille.

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6 Comments

  • Magnifique ! Une amie vient de partager et le texte m’a touché droit au cœur donc je vais re partager à mon tour pour nous toutes, les mamans « imparfaites » qui sont parfaites aux yeux de leurs enfants. Et c’est bien ça qui compte le plus ??

  • Bravo parce que moi aussi, au fond de moi je suis comme ça mais avec la pression sociale , je me cache plutôt derrière ce que la société attend et j’en oublie souvent le reste malheureusement. Alors bravo de vous écouter et de faire comme vous le sentez.

  • ?
    Chaque maman fait de son mieux , mais pour moi, on élève pas un enfant, on essaye de l’accompagner, de le guider sur le chemin de sa vie.
    Mettre certaines limites n’est pas de punir, mais de l’aider pour le futur,
    et c’est également une grande preuve d’amour ?

  • Magnifique texte! Je suis (un peu) ce genre de maman… parfois je leur mets la pression, mais je me dis que c’est pour apprendre la rigueur…
    La seule chose qu’il me manque c’est être « la maman qui s’écoute et qui prend du temps pour elle quand son corps lui fait sentir qu’il est à bout. » Mais j’y travaille ?

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