sad woman bad news at hospital

À toi qui as appris que tu avais le cancer

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Aujourd’hui, c’est toi qui as reçu cette terrible nouvelle. Celle qui t’annonce que tu as un cancer. Et parce que je l’ai aussi vécu, je voulais que tu saches que je sais.

Je sais que tu te demandes « Pourquoi moi ? » et « Qu’ai-je fait pour mériter ça » et j’aimerais que tu saches que ce n’est pas toi, que tu n’y es pour rien et que le mérite n’a rien à voir là-dedans.

Je sais que tes jambes ont flanché, que ton cœur s’est serré et que tu as eu le souffle coupé quand le diagnostic est tombé. Je sais que tu as pensé à ta famille, à tes enfants, à tes amis. Je sais qu’il faudra que tu te relèves un petit peu à la fois, pour affronter l’iceberg qui se dresse devant toi.

Je sais que plusieurs deuils s’empilent devant tes yeux mais ne t’en fais pas trop, certains sont passagers. Je sais que tu as une tonne d’inquiétudes qui se tiennent là, faisant la file devant la porte de tes pensées. Elles vont parfois cogner un peu trop fort, mais sache que tu n’es pas obligée de les laisser entrer. Respire, c’est correct, tu es déstabilisée. Donne-toi le temps d’encaisser. Je sais que tu as peur, réellement peur. Peut-être même que tu as la chienne de ta vie. Mais tu n’es pas toute seule. Regarde les mains tendues autour de toi, attrape-les et accroche-toi.

Je sais que tu es probablement en colère contre tout. Que tu as le goût de crier, d’hurler, de frapper. Je sais que tu as de la peine, beaucoup de peine. Je sais que tu pleures encore même quand tu penses qu’il ne te reste plus de larmes. Et c’est parfait comme ça. Pleure et crie toutes les fois quand tu sens que c’est trop gros en dedans; il faut que le méchant sorte par quelque part.

Je sais qu’avec les traitements, tu te sens souvent la gueule à terre et que tu as parfois même l’impression de manquer d’air. Je sais que pour un temps, tu ne verras plus trop souvent la lumière et que derrière tes rideaux, ce ne sera pas toujours clair.

Je sais que par moments, tu perds espoir. Mais il faut que tu t’accroches parce que le soleil n’est plus très loin et qu’après tous ces nuages et ces orages, tu vas reprendre ta vie là où elle s’est arrêtée. Avec une vision bien différente de ce qu’est la vie car dorénavant, tu la verras différemment. En sachant que la santé est un immense luxe que personne ne peut s’acheter, mais qui vaut bien plus cher qu’on peut se l’imaginer.

À toi qui as appris que tu avais le cancer, malgré toute la laideur de ce qui t’arrive, je te promets que ton chemin sera aussi parsemé de petits bonheurs. Ramasse-les tous; ils rempliront tes poches et ton cœur bien plus vite que tout le reste. Ils te donneront la force de continuer et de foncer tête baissée.

Et bientôt, tu pourras regarder cette vague qui t’a peut-être avalée, mais qui ne t’a pas fait couler.

Crédit : Roman Kosolapov/Shutterstock.com

Maman en vie

Adepte de yoga, amatrice d’art et de musique, il parait que j’ai le pouvoir de savoir où se trouve chaque chose recherchée dans la maison…. ! D’aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours rêvé d’être maman. La vie m’a fait belle-mère avant d’avoir la chance de donner naissance à mon fils. Quel cadeau ! Puis, cette salope a mis sur mon chemin le cancer… Comme si elle avait quelque chose à se faire pardonner, elle m’a ensuite offert une petite fille. Parsemé de petits et grands bonheurs mais aussi d’incertitudes, d’émotions contradictoires, de doutes et de charge mentale, le rôle de mère est pour moi le plus beau mais aussi le plus difficile. N’empêche, ma vie et mon coeur seraient bien incomplets sans la présence de mes enfants.

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5 Comments

  • Oui c est une annonce terrible ‘voila bientôt quatres ans que j ai cette saleté de maladie ‘et maintenant elle est devenue chronique ‘mes enfants sont.loin ils ont leur vie c’est ce qu’elle me disent ‘je pleure souvent’ tout les quinzes jours en chimios et les douleurs sont terribles et quotidiennes ‘la morphine me soulage un peu mais bon’ parfois je me demande jusqu’à quand je vais tenir ‘

  • J’ai appris en décembre mon cancer du sein. J’ai arrêté de travailler, j ai commencé la chimio. Je suis seule avec mes pré ados qui ne réalisent pas toujours. D un côté ça me maintient, de l autre ça me fatigue. Je suis hyper entourée avec mes amis !
    Ma question à été pourquoi eux ? Pourquoi après toutes les difficultés qu ils traversent déjà il faut leur en rajouter..
    Merci pour votre témoignage, je m y retrouve !

  • J’ai appris en mai 2020 que j’avais 1 cancer, une récidive après 12 ans! Malgré les traitements mes douleurs sont présentes aux extrémités de mes membres, le Covid m’acheve un peu plus chaque jour; comme si j’avais bien besoin de ce virus qui non seulement m’a rendu encore plus malade et faible que je ne le suis déjà, m’interdit toute sortie, toute visite, tous les bienfaits que je pourrais bénéficier en esthétique ou en massage et j’en passe! Impossible de se faire le tatouage des sourcils à l’hôpital à cause du Covid, impossible de bénéficier de massage à cause du Covid, impossible de voir mes amis à cause du Covid, impossible d’aller voir ma famille et mes amis à cause du Covid. Alors heureusement que le téléphone n’est pas interdit !!! Je dois restée confinée chez moi, faire des petites sorties parce que 18h00 il faut être rentré ! Bref ce 2ème cancer je le vie mal, le peu de temps qu’il nous reste sur terre on nous supprime tout! Un grand raz le bol! Pourquoi avoir tant donné, tant travaillé pour économiser afin de profiter et de voyager si tout nous est interdit?

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