woman take picture of baby

À toi qui trouves que je partage trop de photos de mes enfants sur les réseaux sociaux

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Cher toi qui me juges parce que j’embellis ma page Facebook de tous les beaux moments que je passe avec mes enfants,

Explique-moi ce que ça peut bien te faire ?

Si je veux partager une photo de ma plus vieille qui vient de perdre sa première dent ou de crier haut et fort que mon plus jeune vient de faire son premier pipi dans le pot après plusieurs mois de dur labeur, ça me regarde et si ça te déplaît, tu n’as qu’à pas regarder.

Si je veux partager le scénario que j’ai imaginé pour que Jeannot Lapin vienne chercher la suce de mon bébé en échange d’autocollants parce que je veux le sevrer ou que je partage ses premiers pas à onze mois, six jours, quatre heures, trente-six minutes et cinquante-deux secondes, c’est pas parce que je me trouve incroyable, c’est parce que je trouve mes enfants incroyables et j’en suis fière. Vraiment.

Si je mets des photos de mes enfants à chaque anniversaire, soufflant une bougie de plus année après année, c’est pour me rappeler que le temps file et que rien ne me rend plus heureuse que d’être la mère de mes enfants.

Si je publie une photo d’eux devant la porte d’entrée la première journée de la rentrée, leur sac à dos beaucoup trop gros su l’dos, c’est parce que je suis fière. Fière de leur évolution.

Si je publie des photos de mes cocos avec leur beau costume à chaque Halloween, c’est parce je les trouve beaux, avec leur déguisement, leur sourire et leurs yeux brillants d’excitation. Est-ce que je te juge avec tes photos de première neige de l’année sur le capot de ton char ou de ton chat qui s’étire sur le bord d’la fenêtre du salon, moi ?

Si j’écris que ma fille de deux ans a mangé sa première pomme toute seule ce matin ou que mon fils de quatre ans a dessiné son premier bonhomme allumette à la garderie, c’est parce que je suis fière. Fière parce que moi, c’est tout ce que j’arrive à dessiner près de trente ans plus tard, des bonhommes allumettes.

Si je partage le fait que mon enfant a la gastro ou un gros rhume, des otites ou toute autre maladie que l’enfance a inventée, c’est probablement parce que j’ai besoin de conseils ou de soutien. Je n’en fais pas part pour faire pitié, mais pour échanger des astuces pour que mon petit aille mieux demain matin.

Si je partage le spectacle d’école de Noël ou de fin d’année, ce n’est pas pour t’écoeurer; c’est parce je trouve ma fille cute déguisée en tronc d’arbre ou en cadeau de Noël même si elle chante faux.

À toi qui me juges parce que j’embellis ma page Facebook de tous les beaux moments que je passe avec mes enfants sur les réseaux sociaux, oui, je partage tous ces moments parce que c’est beau, parce que c’est la vie, parce que c’est l’amour et parce qu’entre les crises de bacon, la fatigue, les pleurs et le sentiment d’incompétence qui viennent plus souvent qu’autrement avec le rôle de parent, il y a heureusement l’amour et la fierté qui prennent le dessus et qui effacent tous les à-côtés.

Je sais que je peux parfois être intense et que tu peux me trouver fatigante et gossante. Mais, au cas où tu ne l’aurais toujours pas compris, je ne le fais pas par vantardise ou parce que je suis fière de moi. C’est de leur candeur, de leur grandeur, de tout ce qu’ils sont et du bonheur qu’ils m’apportent dont je suis fière

Et ça, je veux le partager avec le monde entier.

Crédit : red mango/Shutterstock.com

Christina Caouette

Maman épanouie de trois minis et enseignante, je suis une gourmande de la vie. Me déguiser, faire honte à mes enfants en chantant à tue-tête devant leurs amis, me brosser les dents, faire « fiter » les rubans des ballons avec le glaçage des gâteaux que je fais lors des fêtes d’enfants sont des exemples de petits bonheurs de la vie qui me font sourire. Je suis passionnée de nature, de voyages, de sports, de camping. Je me promène toujours les pieds nus à la maison pour m’assurer de rester le plus enracinée possible parce que d’être poisson dans la vie (mais vraiment là, sté, comme dans vraiment…) fais que je pourrais m’envoler trop haut. Quelques fois. Sinon, j’aime le vin, les fromages, la psychologie, la musique des années 80, Stanley Kubrick, les tattoos, Bjork, écrire… Pour moi, rien n’arrive pour rien, le verre est toujours à moitié plein et…. Le possible est juste un petit peu après l’impossible (Jacques Prévert).

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