mother drink wine

T’es une bonne maman, mais tu bois peut-être un peu trop

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T’es une bonne maman.

Tes enfants ne manquent de rien. Les lunchs sont faits, les soupers sont variés, leur linge est propre, ils sont à l’heure à la garderie et tu leur contes une histoire tous les soirs avant de les border.

T’es une bonne maman. Mais peut-être que tu bois un peu trop.

Tu connais les mantras par coeur: “On le mérite !”, “C’est pour relaxer !”, “Y’est midi à quelque part dans le monde !“, “Juste quand les enfants sont couchés…”. Mais ça se peut que ça soit un peu trop souvent. Et peut-être un peu plus que prévu.

Tes enfants ne manquent de rien, mais peut-être que tu coupes court aux activités d’après-midi ou tu t’empêches une activité en soirée avec eux parce que ça tombe sur ton “happy hour” étendu.

Peut-être que tu te lèves plus impatiente le matin parce que tu n’as pas eu le sommeil aussi réparateur qu’un compétiteur de Maytag, et que tu as les idées aussi brouillées que les oeufs d’un brunch mou pour emporter du casse-croûte du coin.

Peut-être que tu as souvent la productivité d’un Scotch Tape au travail et que des fois, le strict minimum te semble déjà bien en masse. T’es fonctionnelle. Mais il y a toujours demain pour mieux faire. Et au pire, après-demain finalement.

Peut-être que ce que tu lis sur les réseaux sociaux te conforte dans ta consommation, et te soulage en réponse au questionnement “est-ce que je bois trop?”. Parce que tout le monde le fait ou parce que ce ne sont que des p’tites cannes au melon/acai/betteraves/pelures de licorne, pis qu’il y a juste 4% d’alcool d’dans. Pfff…ça goûte même pas!

Peut-être que c’est parce qu’après ta journée à t’être occupé de ton monde, tu t’es offert une couple d’épisodes de la série du moment sur Netflix, ou quelques chapitres d’un bon livre, mais que tu ne t’en souviens pu trop le lendemain matin. Tu ne skippes pas les “recap” parce que ça fait ben d’avoir une revue de ce qui s’est passé. Ou tu dois relire quelques fois les mêmes pages.

Peut-être que c’est parce que t’as profité du fait que grand-maman garde les p’tits pour aller passer du temps avec tes amis un dimanche après-midi, pis que t’aurais peut-être pas dû conduire après cette journée-là.

Peut-être que t’as de la misère à miser sur tes objectifs de remise en forme ou de manger plus sainement? (Bon, c’est assez universel comme précédent, pas nécessairement besoin de boire direct à la botte du capitaine Morgan pour avoir ce problème-là, mais disons que ça n’aide pas beaucoup).

Peut-être que ton anxiété est dans le piton le lendemain et que t’as des sueurs froides qui te perlent dans le dos comme des zircons cubiques d’un bracelet acheté avec trop de paiement faciles sur télé-achat? Une anxiété qui te gèle sur place, qui te rend si mal à l’aise, et qui te gruge le ventre (mais jamais le gras). Et t’as juste le goût de boire pour l’effacer. Parce qu’on dirait qu’il n’y a que ça qui marche. Un petit temps en tout cas.

Si tu consommes un peu trop, il y a des chances que tu n’obtiennes pas vraiment ce qu’on t’avait promis dans les annonces. La vie n’est pas nécessairement plus drôle, plus soft, plus relax ou plus exaltée. Ce n’est pas vrai que les mamans ont besoin de vin pour passer à travers la parentalité. Ce qui l’est par contre, c’est que ça exacerbe l’anxiété et la dépression si la consommation est désordonnée.

Si tu te retrouves à te poser des questions et même à t’inquiéter, dis-toi qu’il y a tout un monde où l’alcool n’est pas obligé d’être autant omniprésent. On ne « perd » jamais une opportunité de ne pas ou de peu boire. On ne regrette jamais de ne pas avoir bu, un lendemain de veille.

T’es une bonne maman. Tes enfants ne manquent de rien et tu ne mérites rien de moins que le meilleur pour tout ce que tu accomplis chaque jour. Mais il se peut que ce meilleur implique de laisser tomber ton troisième verre plutôt que de te le servir chaque soir.

Penses-y.

Crédit : wavebreakmedia/Shutterstock.com

La Collaboratrice dans l'Ombre

La Collaboratrice dans l'Ombre est la couverture utilisée par toutes les collaboratrices de l'équipe qui souhaitent écrire des articles crus et criant d'une vérité sans filtre. Souhaitant exprimer et assumer leurs opinions sans pour autant blesser leur entourage immédiat, elles préfèrent alors utiliser le couvert de l'anonymat.

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