sad woman with teddy bear

On ne laisse pas les femmes pleurer le bébé qu’elles ont perdu

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On ne laisse pas les femmes pleurer le bébé qu’elles ont perdu.

Du moins, jamais assez longtemps. Comme si ce n’était pas normal de souffrir au-delà de quelques jours ou de quelques mois de la mort d’un enfant sous prétexte qu’il est parti avant sa naissance ou très peu de temps après.

On ne laisse pas les femmes pleurer le bébé qu’elles ont perdu.

Comme si ça ne faisait pas mal de perdre un petit être qui était peut-être minuscule mais qui, en quelques mois, en quelques semaines ou même en quelques jours avait nourri tous les espoirs et tous les sourires qu’un cœur de maman peut contenir.

On ne laisse pas les femmes pleurer le bébé qu’elles ont perdu.

Comme si ces mères qui portaient la vie n’aimaient pas déjà inconditionnellement le petit humain en construction qui grandissait en elles et qui ne verrait pas le jour. Comme si ce n’était pas le rêve d’une famille comblée qui s’effondrait.

On ne laisse pas les femmes pleurer le bébé qu’elles ont perdu.

Comme si se faire réconforter avec des phrases aussi absurdes que « un de perdu, dix de retrouvés » suivant une fausse-couche quelques jours après être tombée ne crevait pas le cœur.

On ne laisse pas les femmes pleurer le bébé qu’elles ont perdu.

Comme s’il existait une échelle de douleur selon laquelle on ne pouvait pas pleurer la perte d’un petit bébé à naître de deux semaines, de dix semaines ou de six mois plus de quelques jours sous prétexte « qu’on aura juste à se réessayer ».

On ne laisse pas les femmes pleurer le bébé qu’elles ont perdu.

Comme si donner naissance à un enfant sans vie ne marquait pas le coeur d’une mère pour toute son existence.

Laissez les femmes pleurer le bébé qu’elles ont perdu aussi longtemps qu’elles en auront besoin.

Ne diminuez pas leur peine.

Écoutez-les le cœur grand ouvert lorsqu’elles en parlent.

Honorez la mémoire de tous les petits disparus en laissant leur mère vous raconter leur histoire.

Il n’y a pas de malaise. Pas de raison de fuir. Pas de raison de banaliser leur souffrance.

Et elles n’ont pas de raison de se taire et de souffrir en silence.

Crédit : Creaturart Images/Shutterstock.com

Maude Michaud

Fondatrice de la plateforme La Parfaite Maman Cinglante et auteure, j’adore informer, divertir et partager mes réflexions sur la parentalité mais aussi une multitude de sujets qui touchent les femmes de près et de loin.

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7 Comments

  • J’avais 17 ans quand j’ai perdu mon premier bébé. Vous me diriez que j’étais jeune, que c’est mère nature qui a fait son travail. J’ai tellement été blesser par les gens alors que je souffrais déjà. J’ai mis sept longues années… Je souffrais en silence, je pleurais, je me sentais vide ´.. Si vide comme-ci on avait arraché un morceau de moi en même temps que la perte de mon enfant. Je suis tombée enceinte à 22ans de mon deuxième, la j’ai eu tellement peur que j’en étais stressée, tendu jusqu’à la naissance ou j’ai tout lâcher les larmes de bonheur mêlait à celle de la tristesse. J’arrive à dire maintenant « je n’ai pas deux enfants mais trois. Sauf que mon premier veille sur nous en cachette ». Mes enfants ont 13 ans, 7ans et 10 mois et je suis un Parange qui pleur encore la perte de son enfant et qui l’aime.

  • J’ai 26 ans et j’ai perdu mon petit ange il y a 2 semaines et demi. Je crois que le plus dur c’est d’entendre dire « tu es jeune tu auras d’autres occasions ». Personne ne devrait avoir à vivre cette douleur, la perte d’un enfant est l’épreuve la plus dure que la vie puisse nous imposer, peut importe l’âge que l’on a.

  • J’ai perdu ma fille a 9 mois de grossesse , cette année au mois de mars.
    Quelle douleurs de devoirs préparé son enterrement au lieu de son baptême.
    Je pleure souvent en cachette , je ne laisse rien par être pour entendre des absurdités derrière comme « Tu ne la pas connue » « Tu en feras d’autre tu es jeune » et tellement d’autres choses…
    J’envoie toutes mes pensées à tout les parents endeuillées qui ressentiront toujours , ce manque inconditionnelle.
    Bisous volants à tous ses petits anges , et un énorme pour ma princesse des étoiles ♡

  • Exactement…. La souffrance de la perte d’un bébé est la même que celle d’un enfant né ou mort-né. Elle est aussi la même souffrance qu’elle soit par un avortement volontaire ou involontaire. Aucune femme n’est égale à l’autre concernant les souffrances qu’elle subit ou le temps que ça prend pour apaiser sa peine. Trop souvent banalisée, la perte d’un foetus ou d’un bébé n’est pas comprise par l’entourage comme la maman le perçoit pour elle et ce bébé qu’elle a espéré voir naître mais dont elle a dû subir l’avortement quand le père refuse de le garder ou même qu’elle puisse le garder. C’est une perte atroce, celle d’un enfant qui soit né ou qui était en devenir de naître. Il grandit là dans le ventre de sa mère, sa première petite maison, d’où il perçoit tout le confort et qui pourtant décide de la quitter. Et il faut aussi redouter, tout comme un accouchement les post-partums, ces dépressions possibles et dont peu de gens pensent après un avortement (naturel ou provoqué).

  • Exactement…. La souffrance de la perte d’un bébé est la même que celle d’un enfant né ou mort-né. Elle est aussi la même souffrance qu’elle soit par un avortement volontaire ou involontaire. Aucune femme n’est égale à l’autre concernant les souffrances qu’elle subit ou le temps que ça prend pour apaiser sa peine. Trop souvent banalisée, la perte d’un foetus ou d’un bébé n’est pas comprise par l’entourage comme la maman le perçoit pour elle et ce bébé qu’elle a espéré voir naître mais dont elle a dû subir l’avortement quand le père refuse de le garder ou même qu’elle puisse le garder. C’est une perte atroce, celle d’un enfant qui soit né ou qui était en devenir de naître. Il grandit là dans le ventre de sa mère, sa première petite maison, d’où il perçoit tout le confort et qui pourtant décide de la quitter. Et il faut aussi redouter, tout comme un accouchement les post-partums, ces dépressions possibles et dont peu de gens pensent après un avortement (naturel ou provoqué).

  • J’ avais 24 ans quand j’ ai perdu mon bébé , j ‘ ai eu 3 autre enfant depuis , elle aurait eu 21 ans cette hiver , non je n ‘ ai pas oublié pour moi j ‘ ai bien eu 5 enfants , je pense souvent à elle je regarde mes autres enfants et je la vois à travers eux . Le chagrin d ‘ avoir perdu un enfant ne se compte pas au nombre d ‘ années passées à ces côtés ni aux semaine de grossesse pour une maman même dans son ventre il est bien réel , ont l ‘ imagine on rêve de l ‘ enfant qu ‘ il sera du moment ou on le prendra dans ses bras pour la toute première fois , de toute ses belles choses que l ‘ on fera ensemble , du bonheur et de l ‘ amour inconditionnel mais certainement de cette annonce qui fait si mal , de ce vide laisser dans notre coeur de ce bébé qui restera pour toujours perdu de cette absence qui ne sera jamais comblé , de ce petit être dont on ne connaîtra jamais le visage que l ‘ on pourra juste imaginer et a qui l ‘ on pensera très fort à chaque date anniversaire , chaque Noël .

  • Bonjour, je m’appelle Sabrina, j’ai 35 ans et j’ai créé un blog http://www.fausse-couche.fr pour parler de notre parcours suite à mes fausses couches. Ecrire m’a fait beaucoup de bien et je me sentais tellement seule après ma 1ère fausse couche, je me disais que cela n’arrivait qu’à moi et je sais que nous sommes plusieurs dans ce cas. C’est pour cela que je vous donne l’adresse de mon site. Vous pouvez également poster vos témoignages qui pourront sûrement aider d’autres personnes comme nous qui ont perdus des bébés.
    Bonne lecture et à très vite. Sabrina

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