Mon chien,
Quand on a pris la décision de t’adopter, je n’ai pas mesuré l’ampleur du changement que tu apporterais dans notre famille. Je savais qu’un chiot venait avec la responsabilité de l’éduquer. Je savais qu’un chien jappe, saute, mordille. Malgré tout, j’ai moi-même donné le go à papa pour qu’on t’adopte car je savais à quel point ton arrivée chez nous était espérée.
Quand tu as fait ton entrée dans notre maison, ce que je ne savais pas, c’est que tu deviendrais notre troisième bébé, qui exigerait de l’attention du lever au coucher pendant plusieurs mois. Je ne savais pas que tu mangerais chaque dessin qui serait à la portée de ta gueule. Je ne savais pas que tu mangerais nos murs. Je ne savais pas que tu japperais après tous les chiens du quartier. Je ne savais pas que les voisins nous jugeraient à cause de tes jappements et que d’autres sentiraient leur qualité de vie menacée par ta présence. La vérité, c’est que ton adoption m’a complètement déstabilisée.
J’ai regretté plus d’une fois de t’avoir adopté. J’ai rêvé secrètement que papa me dise que ça en était assez et qu’il acceptait de te mettre en adoption.
Mais je ne regrette plus.
Avec toi, j’ai vu briller les yeux de papa d’une manière si spéciale. Avec toi, les enfants ont appris à prendre soin d’un animal, à prendre des responsabilités et à ramasser leur doudou et leur toutou préféré. Tu es merveilleux avec nous et câlineux à souhait. Tu es un merveilleux confident pour tous les membres de notre famille.
Avec toi, j’ai appris à lâcher prise. Il y a des choses que je te laisse faire que je n’aurais jamais pensé un animal laisser faire sous mon toit.
Avec toi, j’apprends petit à petit à accepter que je ne peux pas plaire à tout le monde et à vivre avec le jugement de certains voisins.
Avec toi, j’apprends et je grandis comme avec mes enfants. Parce que tu es notre gros bébé. Un membre à part entière de notre famille.
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