Mon bébé, maman doit retourner travailler bientôt

mother with stroller on the sun

Mon bébé,

Maman doit retourner travailler bientôt et même si c’est pour le mieux, ça me fait peur.

Quand je vois à quel point c’est pénible pour toi de te retrouver seul quelques minutes, ou même quelques secondes, j’ai peur que tu te sentes réellement abandonné durant toutes ces heures où nous serons séparés l’un de l’autre. Tu n’as pas encore compris, mon ange, que quand tu ne me vois pas, ça ne signifie pas que j’ai disparu. J’ai de la peine pour toi, j’ai de la peine que tu doives l’apprendre si drastiquement, mais je te promets que je reviendrai à la fin de chaque journée.

Quand je passe des heures à essayer de t’endormir ou de te rendormir, quand tu te réveilles des dizaines de fois par nuit, quand je finis par te prendre avec moi dans mon lit jusqu’au matin, quand tu te réveilles pour de bon alors que j’aurais tant voulu dormir encore un peu, j’ai peur d’être trop fatiguée pour être productive au travail. J’ai peur de ne pas réussir à terminer mes journées en étant saine d’esprit et que de te retrouver avec le sourire à mon retour devienne une exception.

Quand je nous vois tous les deux, seuls au monde, pendant que je t’allaite, je nous trouve beaux et j’ai peur que tu te mettes à refuser le sein pour de bon parce que tu préféreras le biberon, finalement. Je rêve de t’allaiter encore longtemps, mon bébé, et j’espère que tu voudras continuer.

Quand je ferme mes yeux et que je revois tous tes si beaux sourires, j’ai peur de trop m’ennuyer de toi et de ne pas pouvoir gérer mes émotions. Depuis ta naissance, mon bébé, nous n’avons jamais été séparés plus de trois heures d’affilée. Je me demande sincèrement comment je pourrai passer dix heures par jour sans toi, cinq jours par semaine, et être heureuse, sereine et bien dans ma peau malgré tout. Tu vois, bien que ce soit moi la maman, ce sera à mon tour, mon cœur, de vivre avec l’angoisse de séparation.

Quand je te regarde grandir et te développer à vitesse grand V sous mes yeux, j’ai peur de rater toutes tes premières fois. Une photo de toi qui marches pour la première fois, ce n’est pas aussi magique que de le vivre avec toi en temps réel. Tes premiers pas, tes premiers mots, ta première danse… Je serais tellement triste de rater ça. Je serais triste, mais aussi remplie de culpabilité. En fait, je voudrais ne rien manquer de toi tout court. Tes premières, deuxièmes ou troisièmes fois, peu importe.

Quand je t’observe de loin, être si joyeux avec ton papa, ta grand-maman ou ta tante, j’ai peur que tu m’oublies. C’est très égoïste de ma part, je le sais, mais je voudrais tant rester le centre de ton univers.

Quand je me souviens de celle que j’étais au travail avant que tu ne viennes au monde, j’ai peur de replonger dans le même état d’esprit et d’être trop préoccupée par ce métier que j’aime tant, mais qui me demande beaucoup d’énergie. J’ai peur d’avoir les idées plus souvent prises par mon travail que par toi.

Mais quand je pense à ton petit cœur qui bat contre le mien tous les soirs quand je te berce, je sais que le lien qui nous unit sera toujours là.

Tu es mon bébé, je suis ta maman, je t’aime à l’infini et ça, rien ne peut nous l’enlever.

Crédit : Trybex/Shutterstock.com

Sophie Mimeau

Maman pour la première fois, je suis sensible, émotive, anxieuse à mes heures et admirative devant ce que je trouve beau ou face à ceux que j’aime. L’envie d’écrire m’est venue presqu’au même moment où mon bébé s’est pointé le bout du nez. Je suis parfois timide, mais j’aime d’autres fois attirer l’attention et comme je suis une personne très organisée vous comprendrez pourquoi la maternité m’est rentrée dedans!

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