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Pendant le confinement, ne deviens pas agressive avec tes enfants

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Nous vivons une période compliquée à gérer. Une saleté s’est introduite dans nos vies, s’y répand et oblige tout le monde à rester chez soi. Une pression incroyable s’est abattue sur tes épaules comme sur celles de tous les parents confinés; mais parce que l’adversité peut faire ressortir le meilleur, mais parfois aussi le pire de l’être humain, s’il te plaît, ne devient pas agressive avec tes enfants.

Je sais que tu es stressée à l’idée de maintenir ta famille en santé face à un ennemi invisible qui fait d’énormes ravages. Je sais que tu angoisses à l’idée de vivre dans l’attente, de ne pas savoir si et dans quelle mesure vous serez atteints, tes petits et toi. Je sais que tu es frustrée de ne pas pouvoir sortir, de ne pas pouvoir voir les gens que tu aimes et de devoir renoncer à des événements que tu attendais. Je sais que tu ne sais plus où donner de la tête et tu te retiens bien souvent d’éclater.

Mais quand ton enfant réclame ses amis, exige d’aller au parc, te traite de méchante, affirme ne plus t‘aimer devant ton refus, reprends ton souffle. Quand tu sens ton sang se mettre à bouillir, que tu prends en pleine face sa colère qui n’est que le reflet de ta propre frustration et que tu as envie de crier, s’il te plaît, ne deviens pas agressive avec ton enfant.

Respire, ça va aller. Faites un appel visio avec Mamie, ou un parcours du combattant dans le salon, collez-vous, aimez-vous.

Je sais que devoir gérer l’épicerie aux dix jours t’inquiète parce que ça t’oblige à rationner certains aliments à la maison sans quoi vous aurez terminé le stock avant la date prévue et devrez prendre de nouveaux risques plus rapidement que ce que tu voudrais.

Mais quand tu te rends compte que ton plus grand a mangé tous les biscuits préférés de la petite, que ça déclenche la douze millième chicane de la journée (et il n’est même pas encore midi) et qu’au milieu des cris, tu aimerais bien en prendre un pour taper sur l’autre, s’il te plaît, ressaisis-toi.

Cherche sur internet la recette des biscuits (ou une autre) et aide ton grand à la réaliser. Pis si c’est trop compliqué, faites des crêpes. C’est bon les crêpes.

Je sais que ton nouveau rôle de professeur à la maison pour un, deux, trois enfants ou plus est stressant et que tu te sens parfois impuissante face à leurs refus successifs de collaborer. Ça court partout dans la maison, ça fait du bruit, ça n’écoute pas et ça te donne le goût de t’emporter. Mais s’il te plaît, ne deviens pas agressive avec tes enfants.

Tu n’es pas une enseignante, mais une maman. Fais de ton mieux et respecte tes limites; tout le monde aura un retard à rattraper plus tard de toute façon.

Je sais que tu regardes ce qui se passe chez les autres sur les réseaux sociaux avec l’envie d’hurler parce que tu as l’impression que chez eux, c’est le pays des Câlinours qui gambadent sur des licornes et que tout le monde progresse à pas de géant en matière de développement personnel en faisant du yoga pendant que les enfants révisent leur tables de multiplication alors que chez vous, c’est le bordel, vous enchaînez les chicanes, tu n’as entrepris aucune plantation de graines de chia sur ton balcon et tu as l’impression d’échouer un peu plus fort chaque jour. Mais s’il te plaît, ne te défoule pas sur tes enfants.

Les enfants subissent, comme toi, la situation et comme chez les adultes, le confinement peut faire ressortir le meilleur, mais aussi le pire de leur petite personnalité. Ils ont besoin de bouger et ne savent pas toujours exprimer leurs frustrations, leurs peurs, et toutes les émotions que la situation leur fait vivre.

Ceci étant dit, tu peux tout lâcher, t’as le droit de mal vivre ton confinement, d’avoir peur, d’en avoir marre, et eux aussi. Tu peux tout lâcher, t’as le droit de tout gâcher, sauf ce lien qui vous unit.

Alors s’il te plaît, ne deviens pas agressive avec tes enfants.

Crédit : Federico Marsicano/Shutterstock.com

Elodie

Maman d’un petit garçon né en 2015, je redécouvre le monde à travers ses yeux. Ma mission : faire chaque jour mon possible pour que son sourire rieur et les étoiles dans ses yeux ne s’éteignent pas, sans y laisser ma propre santé mentale. J’aime cuisiner (souvent) et faire cuire des pizzas (parfois). Quand il m’arrive d’avoir un peu de temps, j’apprécie un bon livre : roman policier ou romance, selon l’humeur du moment. Ma devise : tout ne dure qu’un temps, les bonnes comme les mauvaises choses alors profitons des bonnes et soyons patient pour le reste.

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3 Comments

  • Je suis bien d’accord sur le principe. Mais lorsque tu dois travailler toute ta semaine de la maison (télétravail), que tu es toute seule avec tes 3 enfants parce que ton conjoint travaille encore lui, que tu te sens obligée de leur faire faire des travaux scolaires et que tu n’arrives tout simplement plus à bien faire ni ton travail ni t’occuper de tes enfants y’a de quoi perdre patience!
    Ils n’ont pas mérité que l’on se fâche contre eux mais on on a pas mérité non plus de devoir assumer une multitude de rôles en même temps.
    J’aimerais bien avoir le temps de faire des crêpes et de me coller contre eux mais ce n’est tout simplement pas possible… Malheureusement je rêve du moment où ils retourneront à l’école et à la garderie et que notre vie reprendra à la presque normalité pour que je puisse alors redevenir la maman que j’étais, c’est à dire juste une maman!

  • Merci. C est dur, souvent, mais on s accroche. Il le faut, pour soi d abord, pour eux ensuite.

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