woman and girl in light

Merci à toi, la belle-mère de mes enfants

woman and girl in light

À toi, la blonde de mon ex, maintenant, je sais.

Comme je t’ai détestée. Sans raison valable.

T’étais celle qui m’avait tassée du décor. Par terre sur le plancher de la scène, je t’ai tellement détestée de jouer mon rôle.

Je t’en ai voulu pour tout. Pour l’odeur que tu laissais sur mes bébés, pour la froide et soudaine distance de leur père envers moi. Pour le Cutex sur les ongles de ma fille, pour une tuque, pour une mitaine ou pour un petit bas.

Je t’ai détestée de tout mon être. Je t’ai enviée d’être la nouvelle blonde de mon ex, de le rendre amoureux et de te laisser porter par l’amour et sa légèreté.

L’énergie que j’ai dépensée simplement à te haïr, injustement, comme ça. T’en as aucune idée, quoique peut-être que oui. Ça dépasse l’entendement, c’est dégueulasse, je sais.

Seulement parce que j’en avais besoin. Seulement parce qu’il fallait une méchante dans l’histoire, que je me refusais de m’avouer jalouse et vaincue.

Maintenant, je sais.

Je sais le courage qu’il t’a fallu pour supporter ton chum et sa folle d’ex pendant cette guerre. D’endurer les chicanes de textos qui ne finissent plus, l’angoisse et l’anxiété qui tuent. La force de tenir bon pour maintenir ton jeune et fragile couple à flots pendant l’ouragan et de vous en sortir finalement vivants.

Maintenant, je sais l’amour qu’il t’a fallu pour prendre soin d’une chair étrangère à la tienne. Pour consoler un bébé en pleurs qui ne fait que réclamer sa mère, l’âme en peine.

Je n’ai jamais pris le temps de me mettre vraiment à ta place. Toi, pour qui l’amour est venu avec des changements de couches.

Rien ne pourra jamais retirer mes dires, ni effacer le passé gorgé de mépris.

Reste que maintenant, je sais.

Reste que maintenant, je te respecte et t’admire d’un point de vue que peu de gens arriveront à comprendre.

Merci pour tout.

Merci d’être restée là.

Merci à toi, la belle-mère de mes enfants.

Crédit : Livchak Vera/Shutterstock.com

Stéphanie Hébert

Femme de caractère, monoparentale et mère de deux petits monstres, je vous partage mes grandes joies et mes peines. Mon plus grand bonheur dans la vie ? Entendre le fou rire démoniaque de ma progéniture. Venez rire et pleurer avec moi au cœur de mon livre ouvert. Dans la vie, il nous est permis d'adorer ou de détester mais au final qui sommes-nous pour juger ?

Plus d'articles

Post navigation

2 Comments

  • Bonjour Mme Hébert,
    Ce que vous décrivez est tellement véridique.
    Je le vis encore même après 9 ans de vie commune avec mon conjoint.
    J’espère un jour avoir cette reconnaissance de la part de la mère de ma belle et adorable belle-fille.

  • C’est tellement pas facile. Je suis maman et belle-maman. Du côté de mon ex, sa nouvelle blonde m’aime parce qu’elle est jalouse et qu’elle a peur que je veule retourner avec lui donc je n’ai même pas le « droit » d’être en contact avec elle… Du côté de mon chum son ex est…. Quelque chose… Tabarnouche je ne l’ai pas facile des deux bords et pourtant je suis vraiment sweet comme personne. Je trouve ça triste parce que j’aimerais tellement que tout le monde soit civilisé pour le bien de nos enfants, mais pour l’instant ça semble impossible ??

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *