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Ode au cerveau de maman

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Ode au cerveau de maman.

Celui qui fait tourner les pensées pour ranger, faire le ménage, la vaisselle et le lavage. Pour planifier les fêtes d’enfants, le cadeau à acheter, la prochaine fin de semaine d’activités, les cours en tout genre, la sortie aux pommes, le village du père Noël, la cabane à sucre et les glissades d’eau. Pour préparer les lunchs du lendemain, le sac d’école, le linge propre à plier et le sac à couches. Pour penser à la liste d’épicerie, la liste des repas, les souliers devenus trop petits, la tuque perdue et  les rendez-vous médicaux à prendre. Pour se rappeler de dormir, pour compter les heures qu’il reste avant de devoir se relever, faire l’addition des heures de sommeil dans une semaine afin de tenter de les rattraper la fin de semaine suivante.

Ode au cerveau de maman.

Ce cerveau qui fait tout déraper à force de trop penser à ce qui a été fait, ce qui a été mal fait et ce qui reste à faire. À force de juger les emplois du temps trop remplis, l’impatience, l’absence, le baby blues, la fatigue, le sentiment d’incompétence, le désespoir et la déprime.

Ode au cerveau de maman.

Ce cerveau contrôle tout. Qui mène les jambes vers le balai et la vadrouille. Qui utilise les mains pour frotter et laver. Qui incite à regarder l’écran des cellulaire beaucoup trop longtemps et beaucoup trop tard. Qui contrôle les pensées sur ce qu’il faut faire partout, tout le temps, à la maison et au travail. Qui nous fait parfois oublier l’essentiel.

Ode au cerveau de maman.

Ce cerveau qui ressent l’impatience latente qui finit par se pointer et jaillir. Ce cerveau qui détecte l’épuisement et la fatigue physique qui se transforme en fatigue mentale. Ce cerveau qui décèle l’amour, puissant, transcendant et indescriptible pour les enfants. Celui-là même qui insuffle la volonté de continuer, de persévérer, de faire mieux et de changer les choses.

Ode au cerveau de maman.

Ce cerveau qui enregistre. Qui se souvient de ce qui a été étudié, qui bâtit les carrières et chérit les rêves. Qui se souvient du célibat, de la liberté et de l’énergie. Qui se rappelle la rencontre de l’amour, les projets de vie communs et le désir de fonder une famille. Qui n’oubliera jamais l’accouchement, le premier contact et le premier boire. Qui se remémore les premières dents, les premiers pas, les premiers mots et les premiers dessins. Qui se souvient des photos de garderie qui sont devenues des photos d’école.

Ode au cerveau de maman.

Ode au cerveau qui enregistre ce qu’il y a de plus beau au monde pour faire passer à travers le plus difficile.

Crédit : Sergii Sobolevskyi/Shutterstock.com

Claudiane Déry

Maman de trois garçons, je suis en couple avec le papa desdits enfants. Banlieusarde, je travaille à temps plein au centre-ville de Montréal. J’aime beaucoup écrire et lire sur la parentalité car c’est pas mal rendu le centre de ma vie, être parent. Sans m’éclipser derrière ce rôle, j’ai peu mais de très bonnes amies qui sont là. La famille est aussi indispensable à l’équilibre familial et psychologique. Occupée mais bien entourée.

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