mother with newborn in hospital bed

Mon enfant, quand tu es né je t’ai juré fidélité

mother with newborn in hospital bed

Mon enfant, tu chamboules tout jusque dans mes tripes.

Avec toi, je deviens la prudence, l’organisation, la fierté.

Tu réinventes mes nouvelles limites et l’amour infini.

Grâce à toi, je vis pleinement et je suis le don de soi, la colère.

Maintenant, je connais véritablement la peur et l’inquiétude.

Chaque jour, j’apprends la douceur et l’humilité; j’accepte l’imperfection et l’impatience.

Ma raison est souvent la cible de mon amour qui balaie tout sur son passage. Pour toi, je serai tout et rien, au détriment de la vie et de la mort. À peu près tout ce qui ne te concerne pas m’indiffère; je suis la plus vivante et heureuse des mortes-vivantes.

Je t’aime à la folie, comme une puce à l’agonie. Nonobstant les bas et les épreuves, notre relation est vraie, indéniable et inégalable; c’est la seule qui dure toute la vie, aussi houleuse soit-elle.

Lors de mon accouchement, je t’ai juré fidélité et amour inconditionnel jusqu’à ma mort et les infirmières ont mis un bracelet à ta cheville avec mon nom dessus, en guise de preuve.

Pour toi, j’incarne le bien et le mal, l’héroïne et la méchante de l’histoire, je suis tous les contraires à la fois.  Je suis un démon. Je suis un ange. Je suis calme comme un long fleuve tranquille. Je suis un volcan prêt à sortir de ses gonds. Je suis celle que tu aimes et dont tu as besoin. Je suis celle que tu préfères parfois détester et à qui tu ne veux plus parler. Je suis le baume qui t’apaise et celui qui te blesse parfois profondément. Je suis amie et ennemie. Je suis le grand méchant loup et la poule qu’il poursuit.

Je suis maman.

Crédit : Natalia Deriabina/Shutterstock.com

Julie Pelletier

Bachelière ès arts et gourmande du verbe fin et de tartare, je consomme avidement les livres, le théâtre et la danse. Entre une coupe de vin blanc et une bière blanche, je m’abreuve de frissons et d’émoi. Du terrain de volley au tapis de mousse verte en forêt, je voyage souvent sur les territoires convoités de l’émerveillement. Certifiée maman d’un petit bonhomme et de deux belles jumelles identiques (quelques empreintes de la maternité à l’appui), je suis constamment ébranlée par des rafales d’émotions contradictoires. Ne mettez pas tout sur la faute des hormones, elles ont le dos large, mais j’ai le cœur encore plus grand!

Plus d'articles

Post navigation

2 Comments

  • WoW c’est tellement vrai ! On peu dire qu’ils nous font vivre les émotions au quart de tour ! Oui souvent deux émotions contraire mais tout aussi forte ! ❤️??j’adore

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *