little boy smiling with nurse

Merci à tous les travailleurs qui font une différence dans la vie de mon enfant

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À tous les travailleurs qui rendent mon fiston joyeux et moi aussi par la bande,

J’aimerais vous dire merci car il n’y a rien de plus beau ni de plus fort que de voir son enfant heureux, sourire, rire et s’épanouir avec les autres pour le coeur d’une maman.

Merci à vous autres, les gars qui ramassez nos poubelles, beau temps mauvais temps, avec votre immense camion aussi large que le sourire que vous faites à mon garçon tout émerveillé, posté devant la fenêtre du salon. Vous ne savez pas à quel point il est heureux de vous voir et de vous saluer, vous, les héros de nos sacs à ordures. Vous pourriez simplement mettre nos déchets dans votre camion et continuer votre chemin sans lever les yeux sur nous, mais vous avez un coeur plus grand que le plus grand des camions et je vous remercie de prendre le temps. De faire ce geste. Avec vos highfive de gars, vous lui apprenez la courtoisie et la fraternité.

Merci à vous, les livreurs de pizza, poulet ou sushis, qui ne sonnez pas à notre porte quand vous venez livrer notre souper à des heures où l’on essaie d’endormir notre enfant hyperactif. Merci de chuchoter dans notre entrée et de nous encourager avec vos bons mots : « Ça va se placer, il va finir par s’endormir… bon repas à vous deux! ». Vous ne savez pas à quel point ce n’est plus grave si nos frites sont un peu molles et tièdes quand vous réchauffez notre moral en lui donnant l’énergie nécessaire pour affronter la nuit qui arrive. De par votre quasi-silence à ces heures fatidiques, vous apprenez à mon fiston la sécurité du calme.

Merci à toi, la jeune caissière du supermarché, qui après ton shift de huit heures en ligne derrière ta caisse, pique une jasette à mon petit alors que je vide mon panier de ses quatre cent soixante-dix-neuf articles et que je me tortille jusqu’au fond de ma sacoche pour trouver ma Mastercard. Merci de tellement triper sur son charme contagieux à un point tel que tu as fini par m’offrir tes coordonnées dans le but de le garder après tes cours, entre tes shifts à l’épicerie. Pendant que tu occupes l’esprit de mon petit monstre à batterie, je peux me concentrer et éviter d’échapper ma pinte de lait sur le plancher ou pire, de tenter de payer avec ma carte d’assurance-maladie. Avec ton accueil si chaleureux, tu lui apprends l’amitié.

Merci à toi, l’infirmière qui a plusieurs fois piqué les grosses cuisses dures de fiston pour ses vaccins, avec tes doigts de fée. Je sais que tu es habituée et que tu en piques plusieurs en ligne le mercredi matin au CLSC. Mais tu as toujours le choix de le faire avec délicatesse et humour ou bien de le faire à la chaîne, sans trop te soucier du nom du toutou de mon enfant. Tu ne sais pas à quel point il l’aime, son toutou Marvin, et à quel point tu lui fais plaisir en t’intéressant à ses « choses » à lui. Avec tes vraies questions, la piqûre fera peut-être un peu moins mal. Pas seulement grâce à ta dextérité de professionnelle des aiguilles qui a son diplôme d’infirmière. Avec ton intérêt réel envers lui, tu lui apprends son importance, malgré son jeune âge.

Merci à vous, les éducatrices de mon fiston. Malgré vos groupes plein d’énergie et souvent agités, vous prenez le temps de prendre soin de lui. Avec vos sourires, vos couleurs, vos nationalités différentes et vos doigts colorés de peinture à l’eau, vous donnez envie à mon enfant de se joindre à vous pour la journée et de faire mille et une activités créatives. Et surtout, surtout, vous rassurez mon cœur de mère, qui avait l’impression d’abandonner son enfant à des inconnues à nos débuts. Avec votre joie de vivre et votre passion pour votre travail, vous lui apprenez la confiance envers les adultes, autres que ses propres parents.

Nous croisons tellement d’humains dans tellement de situations et nous avons toujours le choix d’être empathiques ou même sympathiques. D’encourager. De faire une différence, si minime soit-elle.

Et pour cela, je vous dis merci.

Crédit : Proxima Studio/Shutterstock.com

Marie-France Daigneault

J’ai toujours écrit. Depuis aussi loin que je puisse me souvenir dans ma petite maison de Laval où j’ai grandi, j’ai toujours aimé mettre sur papier tout ce qui pouvait défiler dans ma tête. J’ai parcouru plusieurs pays, je me suis balancé en bas d’un avion plusieurs fois, j’ai déjà tout vendu pour un aller-simple vers Sydney, j’ai fais du théâtre et de la musique. Nouvellement maman à 37 ans (enfin !), mon premier rôle de mère auprès de mon fiston est le plus beau personnage que j’ai eu à endosser à ce jour. Avec ses hauts et ses bas.

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