stressed mother hands on ears

9 choses à ne pas dire à une mère à boutte

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À l’ère où on prône l’écoute active et invite le monde dont la santé mentale est mise à rude épreuve à se confier et à aller chercher de l’aide, v’là neuf affaires que tu ne devrais jamais dire à une mère à boutte.

#1  « Profites-en, ça passe vite ! »

Je le sais, que ça passe vite et crois-moi, je profite de tous les instants de bonheur avec mes p’tits mais par moments, c’est long pis c’est difficile, OK ? Grand bien te fasse si tu te meurs d’envie de « profiter » d’une crise de bacon en plein centre d’achats ou de ne pas dormir pendant trois nuits de suite, mais moi ça ne me pâme pas et l’exprimer haut et fort, une fois de temps en temps, ça me fait du bien.

#2  « T’avais juste à pas faire d’enfant ! »

Ce n’est pas parce que ma vie n’est pas rose tous les jours depuis que j’ai des enfants que je ne l’apprécie pas et en avoir mon tas une fois de temps en temps ne signifie pas que je vis une vie remplie de regrets d’avoir fait le choix d’enfanter. En partant de ton principe particulièrement bidon, j’espère que tu comprends que tu n’as en aucun cas le droit de chialer sur ta job, ta maison, ton char ni tes amis; si t’es pas content, t’avais juste à faire des choix différents.

#3  « Au moins, ton enfant est en santé ! »

Oui, j’ai de la chance, je le reconnais, je suis sincèrement pleine de gratitude d’avoir un p’tit en santé et j’y pense chaque fois que je vois passer le visage triste d’un enfant malade sur les réseaux sociaux ou aux nouvelles. Ceci étant dit, il n’y a aucune corrélation à faire entre le fait qu’il m’arrive d’être au bout du rouleau et la forme de mon enfant.

#4  « Tu devrais arrêter de chialer; t’es chanceuse d’avoir des enfants, y’a plein de monde qui aimerait ça avoir des enfants et ils ne sont pas capables ! »

C’est vrai. J’ai de la chance et je l’apprécie sincèrement tout comme j’apprécie que mon enfant soit en shape. Mais es-tu en train de me dire que les gens fertiles perdent le droit de ventiler sur leur quotidien familial dès qu’ils ont des p’tits parce d’autres personnes n’arrivent pas à avoir d’enfants ? Ton bébé ne fait pas ses nuits et tu n’as pas dormi depuis une semaine ? Ta gueule, t’es chanceuse d’avoir un bébé. Ton p’tit a un trouble d’opposition et tu as l’impression de passer tes grandes journées à te battre avec lui ? Ta gueule, t’es chanceuse d’avoir un enfant. Ton adolescente se ramasse au poste de police parce qu’elle a volé un t-shirt chez Ardène et tu te sens désemparée ? Ta gueule, t’es chanceuse d’avoir un enfant. Je dis ça de même mais à ce compte-là, plus personne en Amérique du Nord ne devrait se plaindre de sa condition financière ni de rien pantoute; y’a du monde qui meurt de faim en Afrique.

#5  « Il y a des choses pires que ça dans la vie »

C’est vrai. Mais au moment où je te raconte à quel point j’en ai mon casque, non, il n’y a rien de pire et quand tu me dis ça, bien franchement, j’entends « ton problème n’est pas important » et ça, ça ne m’aide pas.

#6  « Reprends sur toi » ou « Calme-toi »

Je vais le faire, promis. Mais en ce moment, ce qu’il faut, c’est que ça sorte et que tu m’écoutes sans forcément chercher de solution. Quand tu me dis de me calmer, ben franchement, tout ce que j’ai le goût, c’est d’aller dans mon char, de monter les fenêtres et crier jusqu’à ce que les cordes vocales me sautent.

#7  « Ça va passer… »

Je le sais. Et je sais aussi que tu le dis pour m’encourager. Mais concrètement, garroché de même, tout seul, ça ne me fait pas de bien parce que je ne vois pas venir le bout du tunnel.

#8  « Imagine, moi avec 2-3-4-5-6 enfants »

Je suis en train de me confier à toi parce que je ne vais pas bien; on est pas dans le concours du parent le plus à plaindre et il n’y a pas de prix à gagner.

#9  « C’est ça, être parent ! »

Qu’est-ce que tu dirais si ta maison était inondée et que je te répondais « C’est ça, avoir une maison! » ou si ton boss coupait tes heures de travail et que je te disais « C’est ça, avoir une job », ou si tu t’engueulais avec ton chum et que je te disais « C’est ça, avoir un chum » ? Penses-y ben comme il faut.

Quand je ventile et que tu me réponds l’une de ces neuf affaires-là, je sais que tes intentions sont bonnes et que tu veux m’aider. Mais ben franchement, ce qui me ferait vraiment du bien, c’est que tu me dises que tu me comprends, de ne pas lâcher et que je fais une bonne job. Niaiseux de même. Pis si t’es ben ben wild, tu peux aussi m’offrir ton aide; au bout du rouleau, y’a rien de tel qu’une paire de bras qui débarque du ciel pour prendre la relève, le temps de reprendre son souffle.

Crédit : Africa Studio/Shutterstock.com

Maude Michaud

Fondatrice de la plateforme La Parfaite Maman Cinglante et auteure, j’adore informer, divertir et partager mes réflexions sur la parentalité mais aussi une multitude de sujets qui touchent les femmes de près et de loin.

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